Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 17

HENRICKSON PUTAIN !

Tous s'avancent rapidement vers moi.
Je me protége le visage avec mon bras prenant ainsi rapidement le contrôle du sang au sol avant de le diriger vers eux. Ils reculent tous mais le danger que je viens de ressentir finit par complètement abaisser la barrière.

Keïlo prend rapidement ma place me laissant voir mon corps bouger sans avoir le moindre contrôle dessus. C'est son corps plus le mien.

J'ai vraiment merdé là.

La chaleur qui me traverse et me réchauffe enfin après des jours entiers à grelotter est tellement agréable...

Je me laisse emporter par les mouvements de Keïlo laissant mon esprit divaguer. Noyé sous l'euphorie d'enfin pouvoir contrôler un peu de sang, je ne prends pas la peine de faire attention à ce qu'il se passe. De toute façon le démon se bat mieux que moi... Je n'ai pas besoin de m'inquiéter.

Enfin c'est ce que je croyais.

Une fois reconnecté à la réalité je remarque deux choses, il a laisser le gamin en vie y comprit l'homme que j'avais décidé de torturer mais également que le reste de ce petit bataillon est littéralement éparpiller sur le sol.

Je me sens soudainement nauséeux...

Je masse mon estomac en avançant le pas mal assuré vers l'homme.

-Comment êtes-vous arrivé ici ? Réponds pendant que je le demande encore poliment.

Il me fixe l'air de me dire qu'il préférerait mourir plutôt que de me répondre.

-Évidemment... il fallait que tu choisisses la voie compliquée.

J'attrape sa main.

-À chaque fois que tu joueras les dures je te briserai un doigt. Tu as deux mains, soit assez intelligent pour ne pas me laisser devenir plus créatif.

Il me lance un regard de défis qui me désole. Je n'ai franchement pas envie de faire ça... mais ce peuple est bien trop fier et borné. Je le sais...

J'espère qu'il se décidera à parler vite.

-Pourquoi êtes vous là ?

Aucune réponse, son doigt émet un craquement sinistre avant qu'il ne pousse un cri qui m'a fait trembler de l'intérieur.

Je déteste faire ça... mais je n'ai pas le choix.

Occupes toi du gosse Keïlo.

J'entends ses pas s'éloigner et les frottements de ses vêtements s'accentuer.
Il va se bander les yeux ?

-Comment tu t'appelles ? Aucune réponse. Tu veux vraiment que je te brise le doigt pour un truc aussi futile que ton prénom ?

-Zain... Zain... Je m'appelle Zain.

-Très bien Zain. Si tu réponds correctement à mes questions, je t'épargnerai toi et cet enfant. Vous pourrez même repartir là d'où vous venez.

-Comment suis-je censé croire un monstre comme toi ?

-À toi de voir... Je ne peux pas te convaincre avec le sang de tes compagnons sur les mains et le visage.

Il me fixe un instant semblant réfléchir intensément avant de finalement regarder dans la direction de l'enfant.

-Nous avons établi un camp pas très loin... Pendant que le reste de nos troupes faisait diversion en attaquant le palais.