10. Connaissance

8.2K 383 87
                                    

Je l'ai donc rejoins chez lui,il était bizarre mais en bien. Comme si il était heureux, très heureux, beaucoup trop heureux ..Il souriait enfin je crois ..

-Eh bah tu sais te faire attendre hein ça va 3 semaine c'est pas si long enfin de compte ?! je retire ce que j'avais dit il était pas heureux mais en colère, très en colère, beaucoup trop en colère et chiant

-Ça va quoi j'avais..

-Rien qu'Karim tu n'avais strictement rien !

-Ah ouais et bah si, j'avais ..

-Vas-y trouve ton excuse et on en reparle si tu veux ?!

Putain j'ai fais 35km pour qu'il me prenne la tête comme ça à 3h du matin, j'étais fatigué autant moralement que physiquement et je sais même pas pourquoi.

-Ok vas-y je rentre chez moi ! J'avais haussé le ton, il a sursauté et m'a regardé partir et j'ai sentis une main sur mon bras, j'ai levé la tête et je l'ai regardé.

-Reste ..Ça avait l'air d'une supplication

J'ai hoché la tête et je crois que c'est a ce moment là que j'ai remarqué comment il était habillé parce qu'il tremblait de froid, il fait pas très chaud la nuit : il portait un pyjama Spider man ! Un pyjama Spider man ! On était censé aller courir et il portait un pyjama Spider man ! J'en suis sûr qu'il a un caleçon Bob l'éponge pendant qu'on y est !
Et je crois que j'avais accumulé beaucoup trop de frustration et de stress parce que je suis partis dans un fou rire mémorable, j'arrivais pas à m'arrêter et quand je le regardais et que je voyais son visage ça repartais tout seul. Je pouvais plus tenir debout, j'avais des crampes dans le bas du ventre et je pleurais de rire. J'avais l'air de quelqu'un de pas très bien psychologiquement. Je suis passé du mec saoulé au mec en colère puis à celui qui à un fou rire impossible à stopper. Et comme si c'était contagieux William s'est mis à rire en me voyant dans cet état. Et comme deux cons dehors en pleine nuit on a eu le plus grand fou rire que l'humanité n'est jamais connu et j'en rajoute pas.
Puis petit à petit on a repris notre sérieux, en se remettant de nos émotions.
J'étais calé contre la porte de ma voiture et j'ai remarqué qu'il m'avait toujours pas lâché le bras, comme si ça me brûlait je l'ai retiré d'un seul coup. Il m'a regardé et a sursauté.
Pendant un long moment, un très long moment qui m'a paru être une éternité, j'ai regardé ses yeux. Ses magnifiques et grands yeux bleus. C'est ça ce qui me fascine le plus chez lui. Ses yeux.
Quand il fait jour ils sont bleus nuits extrêmement foncé et la nuit comme si la lune se reflétait à travers ils deviennent clairs. Pendant une fraction de seconde j'ai eu l'impression qu'il pouvait lire en moi, que j'étais un livre ouvert et qu'il dévorait ma vie comme des pages de bouquin. Et ça m'a paru tellement stupide que je me suis fais pitier à moi même. Je venais soudainement de me rappeler pourquoi j'étais venu à la base des bases : courir.

-Will le footing c'est mort ah ouais !? Il a ri, un rire ironique

-Je pensais même pas que tu serais venu, c'était plus un prétexte pour te voir, mais bordel qui accepte de courir à 3h du matin !?

-Bah moi ..

-Ouais bah t'es bien le seul ...Karim je commence à vraiment avoir froid tu veux pas qu'on rentre ?

-Si y'a pas ta famille chelou ouais, mais sinon non !

-Eh ! Il m'avait frappé l'épaule. Ils sont pas chelou juste un peu différent !

-Un peu ! Je pouffais intérieurement. Tu rigoles là, ta famille est flippante!

-Ouais bah onverralatienne ...Bref viens.

Karim, épris d'amour  !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant