Aimer se détester

Bonne ou une mauvaises tournure?

Lundi 1er septembre 2022

9h00

⁃ Maman t’es là?

⁃ Descends je t’entends pas Sophia!

⁃ J’arrive!

⁃ Dis, tu penses que tu peux m’emmener pour une fois ?

⁃ Non chérie tu sais que j’ai pas le temps tu prends le bus comme d’habitude.

⁃ Pfff ça te prend pas longtemps tu pourrais faire un effort, sérieux!

⁃ Oh, de toute façon j’ai dit non, c’est non! Dépêche-toi sinon tu vas le louper.

⁃ Tu m’énerves! dis-je en ramassant mon sac et en me dirigeant vers la porte d’entrée en claquant des pieds.

⁃ À CE SOIR ENFIN SI T’ES LÀ ! crie-je dans le grand hall en marbre pour que ma mère puisse m’entendre de la cuisine.

Je me dirigeai vers mon bus quand j’aperçus une grande silhouette qui m’était drôlement familière.

⁃ Sophia c’est toi?

⁃ Ouais c’est moi!?

Quand je me rendis compte de quelle bouche mon prénom venait de sortir j’eu un haut le cœur.

⁃ Hugo, tu te souviens de moi à la soirée de Tommy en 3eme on avait tu sais…. On avait couché ensemble.
À ce qu’il paraît c’était ta première fois mais t’étais vachement bonne pour une première fois. Ouais et t’étais complètement déchirée, c’est peut-être pour ça que tu te souviens pas.

Ah ouais j’avais oublié de vous dire, j’avais la réputation de la fille facile à cause de cette soirée, 3 ou 4 mecs m’étaient passés dessus pendant la soirée mais évidemment sans mon consentement étant donné que j’étais à moitié endormie tellement j’étais bourrée.

⁃ Oui, t’inquiète je me souviens de toi! Dit-je avec un air faussement enjoué.

Bien sûr que je savais qui il était, comment je pourrais oublier une personne qui m’a violée et qui en plus de tout s’en est vanté auprès de ses potes).

⁃ Mais du coup tu vas à quel lycée toi ? Me dit-il en s’avançant vers le bus qui venait d’arriver.

⁃ Je suis à William . B.

⁃ Ah ouais moi aussi j’ai été accepté pour cette année.

⁃ Oh c’est cool pour toi. Lui répondis-je en faisant mine d’être contente qu’il soit nouvel élève dans mon lycée.

Évidemment le connaissant assez, je savais qu’à la seconde où il a commencé à me parler il allait me parler tout le long du trajet, ce qui ne fut pas faux.

Au loin je voyais le lycée ce qui me fit pousser un soupire de soulagement.

Puis le bus s’arrêta je descendis de ce dernier me dirigeant vers "mes amis"

avec mon sourire hypocrite de tous les jours,et repris mon rôle de la fille populaire à la perfection.

⁃ SALUT TOUT LE MONDE!!! Lançai-je, en faisant des grands mouvements de bras.

Candace s’avança vers moi et me fit la bise, de même que mes 15 amis du groupe tous plus hypocrites les uns que les autres.

Hugo me suivait toujours et se fit bientôt apercevoir par les personnes du groupe et les garçons qui ne l’avaient pas vu depuis longtemps, se jetèrent sur lui en lui faisant des tacles amicaux et en poussant des cris limite animaux.

Soudain la sonnerie retentit, les garçons se relevèrent et nous nous dirigeâmes vers nos salles de classes respectives.

11h00 salle de classe de mathématiques

⁃ Mademoiselle Johnson, veuillez vous réveiller de votre petite sieste s’il vous plaît, vous allez me faire le plaisir de nous résoudre l’équation au tableau, 3x-7=5x+6 quelle est la valeur de x ?

⁃ Non mais monsieur je vous promet que j’ai tout écouté.

⁃ Je ne vous ai pas demandé votre avis.

⁃ pffff…soufflais-je en m’avançant vers le tableau.

Quand tout à coup un bruit sourd retentit c’était…

Le premier coup de feu.

Le début de ma vie et la fin de la leur.

Tout le monde était en panique à mesure où les balles fusaient dans les couloirs et les salles de classes, les corps morts de mes camarades jonchaient le sol et moi je m’étais déjà enfuie vers les toilettes. J’avoue que je stressais, mais je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’il fallait que je le trouve et qu’il me tue, c’était ma seule option pour échapper à tous ces hypocrites, violeurs et menteurs.

Je me décidais alors à sortir, je me retrouvai nez à nez avec celui qui avait causé ce drame.

Quand je croisa son regard je me surpris moi même à ne pas avoir le moindre sentiment de peur ou d’anxiété quand j’ai croisé les yeux verts profond du meurtrier.

Il pointa son arme sur moi mais je ne bougeai pas d’un poil. Il me fit alors:

⁃ T’as pas peur de moi?dit il surpris

⁃ Non au contraire! Lui répondis-je

⁃ J’ai une arme pointée sur toi et tu me dis que t’as pas peur?

⁃ Non’ à vrai dire j’espérais presque finir comme les autres.

⁃ Mais t’es complètement folle! Bon allez raconte pas n’importe quoi et vas t’en.

⁃ Non mais je suis vraiment sérieuse!

⁃ Pourquoi tu voulais que je te tire dessus?

⁃ Parce que je n’en peux plus de tout ça, j’en ai marre, j’ai été agressée sexuellement, ma vie n’est qu’un mensonge et mes parents ne sont jamais présents, c’est limite si ils ne me calculent pas.

⁃ Tu sais quoi ? Fuis le plus loin que tu peux et tu feras comme si je t’avais tuée.

⁃ Non mais tu réfléchis ? Mon corps t’en fais quoi? y a pas mon corps !

⁃ Ils penseront tous que je suis partie avec toi et que je t’ai séquestrée ou un truc dans le genre, j’en sais rien moi?

⁃ si tu le d..

Je fus coupée par des sirènes de police et d’ambulance. Je tournai alors la tête pour finir ma phrase mais il avait disparu.

Je réfléchis alors quelques secondes, me mis à courir en dehors du lycée et rejoignis la lisière de la forêt.

Je me retournais et vis certains parents qui pleuraient.

Je ne sais pas vraiment si ça me faisait quelque chose et je ne suis pas sûre de vouloir le savoir.

Alors je me retourna et chassa toute idée  de ma tête pour ne pas faire demi-tour.