Chapitre 16

Depuis le début
                                        

Son index me pointe subtilement. La main proche de ses jambes Jade ne peut la voir grâce au dossier du canapé. Mais c'est qu'en plus il se moque de moi ? Et j'ai dis que j'allais mourir il y a quelques minutes ? Ha ! Je vais tuer cet imbécile oui.

Ce putain de Chevalier a de la chance qu'il y a une témoin. Je lui lance un sourire hypocrite qui le fait bien rire pendant que Jade nous pose deux assiettes dans lesquelles reposent une part de gâteau au chocolat et une part de tarte au citron meringué.

-T'as fait des gâteaux Jade ?

-Pardon ? Hum... Oui votre Majesté.

Elle fait rarement des desserts mais elle sait que je les apprécie particulièrement sa tarte au citron. Je souris en regardant l'assiette avant que le mouvement anxieux de la jambe du Chevalier attire mon attention sur lui.

Je pose ma main sur son genou, cessant son mouvement. Il tourne la tête tout en mâchouillant l'intérieur de ses lèvres. J'observe celle-ci en prenant enfin conscience qu'il est blessé. J'attrape le mouchoir placé sous l'assiette pour l'appuyer sur la plaie. Ses membres se raidissent pendant qu'il pousse un petit bruit.

-Ça fait mal ?

-Nan ça va...

Menteur. J'ai beau être stupide dans ces moment là, je vois bien que ça fait mal.

-Quelle idée de se mordre aussi fort franchement...? Il y a de quoi s'occuper de ça ici ? Demandai-je à Jade qui pose deux tasses de café devant les petites assiettes.

-Huumm pas dans le bureau nan... mais je peux aller vous chercher ça.

-S'il te plait.

Elle sort rapidement de la pièce me laissant seule avec mon Chevalier anxieux.

-Ça ne va toujours pas mieux ? Demandai-je inquiète.

Il secoue lentement la tête laissant ses yeux se perdre dans le vide. Je l'observe en attendant qu'il revienne à lui pour pouvoir lui demander ce qu'il se passe. Le Chevalier se braque avant de sursauter et d'enfin revenir à la réalité. Il tire une drôle de tête.

-Que se passe-t-il ? Qu'avez vous vu ?

-C...c'est rien.

-Et sans mentir ?

-Sans mentir ?

-Vous êtes tout pâle Chevalier. Je respecte votre parole et je comprend que vous n'aimiez pas évoquer votre passé mais là j'ai besoin de plus de contexte pour espérez vous aider au mieux.

-Je n'ai pas besoin de votre aide. Dit-il d'une voix tremblante qui ne me convainc pas le moins du monde.

Sa mâchoire se serre pendant que ses lèvres se pinces. La tête qu'il fait me fait rapidement comprendre qu'il ne compte jamais m'en parler. Son manque de confiance en ma personne me frappe assez violemment pour que je me sente débile d'avoir espérer.

Vous ne voulez pas parler ? Très bien.

Je me lève en emportant assiette et tasse avec moi. Je me place derrière mon bureau dans l'optique de reprendre ce que je faisais. J'attrape de quoi écrire avant de prendre une bouché de tarte que je n'arrive pas apprécier.

Elle me semble étrangement écœurante aujourd'hui.

-Vous pouvez disposer... Je ferais appel à un soldat.

-Pardon ?

-Vous n'êtes pas en état de vous concentrer. Cela m'étonnerait que vous puissiez réagir en conséquence. Allez vous reposez et prenez tout le temps qu'il vous faudra. J'imagine que vous en avez pour des semaines n'est ce p-

Il se lève rapidement et s'approche du bureau visiblement contrarié.

-J'ai froissé votre égo peut-être ?

-J'ai froissé votre égo peut-être ? Répète t-il mot pour mot d'un ton outrageusement sec.

J'ai eu envie d'hurler, de le gifler même.

-Tout ce que vous savez faire c'est répéter ce que je vous raconte ?

-Et vous changer de comportement envers moi une fois que ma présence vous dérange ou que je ne vous donne pas ce que vous souhaitez ?

Je lui ai ris au visage.

J'en aurais été désolée dans une autre situation mais étant donné comme son visage s'est contracté sous la colère je n'ai pas pu m'empêcher de rire davantage. À vrai dire je ne sais pas ce qui m'a pris mais nous avons commencé à nous disputer. J'ai pris l'habitude d'hurler d'abord et de réfléchir après. Je n'avais pas le choix avec une mère qui passait son temps à faire de même.

-Ça vous amuse ? Je suis une blague pour vous ?

-Une Chevalier pleurnicheur comme vous qui passe son temps à rêvasser... J'imagine que c'est assez drôle.

Il a rit à son tour renforçant mon ressentiment envers lui.

-Vous savez que vous n'êtes pas obligé de m'insulter juste parce que je ne vous donne pas ce que vous voulez ? Ah nan... Pardon ! Comme vous êtes la souveraine de ce foutu royaume vous devez penser que tout vous ai du, y comprit mon putain de passé.

-Hahaha peut être que vous avez raison... Vous m'expliquez pourquoi vous vous énerver ainsi ?

-Parce que VOUS ÊTES PUTAIN DE FRUSTRANTE ! Vous me consoler, me draguer et m'engueuler soudainement tout ça dans un tout petit laps de temps !

-NE ME CRIEZ PAS DESSUS !

-C'EST VOUS QUI AVEZ COMMENCÉ ! Hurle t-il laissant ses yeux redevenir rouge sang. C'est vous qui avez passé votre temps à me provoquer et à m'envoyer mille signaux différents. Je-

Il se coupe avant de me fixer quelques secondes. Il fait une courte révérence.

-J'ai pas envie de me disputer avec vous maintenant. On se revoit quand je serais assez reposé et en capacité de me concentrer à nouveau.

Le sarcasme dans sa voix m'a poussé à me lever. Il s'est tourné pour quitter la pièce et a failli cogner Jade qui revenait. Si elle n'était pas arrivée maintenant je serais aller rattraper cet insolent ingrat mais je me rassoit en soufflant longuement.

-Eh bien ? Me demande-t-elle.

-Ce n'est rien. Répondis-je.

Quelqu'un sur qui se reposer ?

La bonne blague Hayra... C'est quoi ton putain problème sérieusement ?

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Hello hello~

Il était temps que Hayra aperçoive le mal être du pauvre chou Henrickson donceuuh...

Voilà.

Mais t'as grave déconné Hayra par contre.

J'espère que ça vous a plu ^^

Un simple Oracle [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant