Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 16

Henrickson ferme soudainement les yeux permettant à des larmes de dévaler sur ses belles joues roses et s'accrocher à sa mâchoire. Ses sourcils se froncent laissant son visage se tordre dans une grimace. Son souffle accélère pendant qu'il baisse la tête à nouveau. Il sursaute avant de lentement laisser glisser ses mains. Je les retiens en y plaçant les miennes dessus. Ses paumes restent là le temps qu'il revienne à lui.

-Je suis...je suis désolé... S'excuse t-il à bout de souffle me surprenant. Je...j'ai essayé d'empêcher ç-ça... Je voulais v-vous épargner de t-tout ça.

Quoi ?

-Qu'est ce que vous racontez ?

-Je suis désolé... vraiment j'ai essayé de vous protéger. T-tous s-sans exception. M-mais j'attire l-la m-mort.

D'accord, il n'est pas encore tout à fait revenu. C'est une faille dont je pourrais me servir pour avoir des informations mais... La tête qu'il fait me contraint à simplement le réconforter. Après un court monologue constitué à quatre-vingt-dix-neuf pourcent d'excuses, il rouvre lentement les yeux.

Sa confusion et sa frustration me frappent quand il se met à me fixer. Donc lui non plus ne comprend pas ?

Il s'est mit à pleurer si soudainement... Il a parlé d'hallucinations n'est ce pas ?

-Qu'est ce qui se passe Henrickson ?

Il réagit mieux à son prénom. Il l'a toujours fait.

-Des f-fantômes.

-Les mêmes que ceux de la dernière fois pendant vos trois semaines de disparition ? Il hoche lentement la tête. Je peux y faire quelque chose ?

-Restez a-a-avec moi... S-s'il vous plaît.

-C'est tout ?

-Je...j'ai pas d-d'autre solution que de m-m-me laisser han-han...ter..

Je place mes mains sur ses épaules pour me surélever et déposer un léger baiser sur son front. Il devient instantanément rouge, ses joues, son cou et certainement sa nuque et ses oreilles se teintent. Et je peux jurer que ses mains aussi vu comme elles sont devenues brûlantes.

-Haha... Il vous en faut si peu.

Henrickson est incapable de parler je le vois bien. Il voudrait rétorquer quelque chose mais le cafouillage et bégaiement qui en ressortirait le dissuade certainement.

-Arrêtez... Commence t-il timidement.

-Arrêtez quoi ?

-D...De me...

Il laisse de nouveau traîner sa phrase avant de faire claquer sa langue.

-Ne vous découragez pas. Je vous écoute, je serais aussi patiente qu'il vous faudra pour que vous puissiez me dire ce que vous avez à me dire.

Il semble touché par ce que je viens de lui dire et prend une grande respiration avant d'entrouvrir ses fines lèvres.

-De me rendre si confus. Vous êtes la personne la plus contradictoire que j'ai jamais vu.

Un petit rire m'échappe tandis que je tire sur sa nuque pour coller mon front contre le sien. Je place ses mains au niveau de ma taille le laissant serrer fermement ma chemise. Un frisson me parcourt lorsque je me rends compte que s'il le voulait ses doigts seraient sur ma peau. Sentir ses doigts se resserrer autour de mes vêtements et attraper ma peau en dessous avant de me lâcher pour n'attraper que le tissu me fait étrangement de l'effet.

Daccord, on se concentre Hayra. C'est lui que tu veux distraire pas toi.

-Prenez moi dans vos bras si ça peut vous amener un peu de réconfort.