Nostalgie ~Fukuzawa x Mori~

Chapitre 3

Quelques mois s'écoulèrent depuis que Mori et Fukuzawa s'étaient remis ensemble et l'avaient proclamé haut et fort à qui voulait l'entendre, sans penser une seule seconde aux conséquences d'une telle relation aux yeux extérieurs à leur paisible idylle.

La réalité planait au-dessus de leurs têtes, ombre menaçante qu'ils oublièrent trop longuement, et s'abattit brutalement sur eux, les écrasant de son poids qui ne cessait de s'alourdir à chaque épreuve que la vie décidait de bâtir, dans le but peut-être de tester la force de leurs sentiments.

Ou bien la raison était tout autre. Le loup d'argent avait semé la mort afin de poursuivre une justice, des principes illusoires, en développant, au fil du temps, un plaisir malsain à ôter la vie du tranchant de sa lame souillée par le sang pourpre.

Le parrain de la mafia ne comptait plus ses crimes ni les vies qu'il avait brisées aussi facilement qu'un souffle détruisant un château de cartes. Sa personnalité avait évolué pour pouvoir continuer de vivre avec lui-même sans que la culpabilité n'aspira sa volonté d'ouvrir les yeux chaque matin.

Ils méritaient l'un comme l'autre de payer pour leur fautes. Le monde se retournait contre eux et montrait les crocs telle une bête affamée pendant une trop longue période. Les Hommes sont tous capables de s'unir face à un ennemi commun et Yokohama venait d'en dénicher un qui menaçait tout l'équilibre de la ville.

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Les détectives armés avaient accepté cette relation improbable - et quelque peu contestable - et devaient s'habituer à ce nouveau train de vie parsemé de mafieux. Les deux organisations avançaient désormais main dans la main à l'image de leurs chefs.

Kenji, la définition même de la joie de vivre, remarqua à peine la différence. Il travaillait juste avec plus de monde qu'auparavant et cela lui permettait d'étendre son catalogue d'amis. Le petit paysan ne changeait de visage que lorsque sa famille et ses amis étaient menacés. Si la mafia tenait à rester intacte, elle avait intérêt à ne faire aucun tort à l'agence.

La situation ne dérangeait pas Kyoka. On lui avait généreusement fait don d'une seconde chance au sein de l'agence des détectives armées et pensait donc que les mafieux avaient également le droit d'en obtenir une. Toutefois, un frisson ne pouvait s'empêcher de remonter le long de son échine dès que Mori passait près d'elle.

Jun'Ichiro débordait d'inquiétude envers sa sœur, tant qu'une aura d'angoisse stressait quiconque s'approchait de lui. Il n'aimait pas l'idée que des criminels se baladaient tranquillement dans leurs bureaux. Le seul moment où l'aura s'étouffait était lorsque Naomi était pendue à son cou. Cette dernière était satisfaite temps qu'elle pouvait être collée à son frère adoré - trop adoré.

Atsushi entretenait toujours une relation mêlant rivalité et violence avec Akutagawa. Le bicolore profitait de ses nouvelles autorisations dans le but de passer un maximum de temps avec Dazai tout en tentant de nuire à Atsushi. Hormis ce désagrément dans sa vie quotidienne, l'argenté se portait à merveille et soutenait cette union entre la mafia et l'ADA.

Kunikida entreprit l'idée de folle d'inculquer ses idéaux aux mafieux. La méthode du bourrage de crâne s'avéra efficace sur certains membres de bas rangs : ils devinrent des zombies récitant en boucle les idéaux du blond. Étonnamment l'idéaliste travaillait de plus en plus alors que davantage de bras étaient disponibles pour l'aider dans ses tâches.

Dazai témoignait une magnifique haine envers le parrain de la mafia. Le noiraud en question avait causé la mort de son ami Oda, et jamais le brun ne pourrait oublier la douleur enfouie au fond de son cœur blessé. Sa souffrance fut accentuée par... l'obligation de faire équipe avec son ex-partenaire pour des missions périlleuses.