Chapitre 2

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Retour dans le présent

- Que viens-tu faire là ? questionna le parrain de la mafia.

- Te voir. Rassure-toi. Tes gardes sont blessés mais en vie.

- C'est trop gentil de ta part.

- Je ne viens pas en tant que patron de l'agence.

- Pourquoi viens-tu alors ?

- Pour parler de nous.

Mori fit une drôle de tête avant de rire doucement.

- Je ne m'attendais pas à ça, je dois l'avouer. Mais allons-y, parlons de nous.

11 ans plus tôt

⚠️Spoil du passé de Yosano⚠️

Fukuzawa et Mori marchaient tranquillement dans la rue main dans la main. Ranpo et Élise sautillaient gaiement devant eux. Ainsi ils ressemblaient à une belle et heureuse famille.

Le jeune couple venait d'emménager ensemble et nageait dans le bonheur. Pourtant aujourd'hui le plus jeune n'avait pas l'air de bonne humeur.

- Tu as l'air de mauvaise humeur, fit remarquer Fukuzawa.

- Ah bon ? s'étonna Mori. Tu trouves ?

- Oui.

- Pourtant tout va bien. Je ne pourrai pas être plus heureux.

Sa phrase et surtout son ton sonnaient faux et son sourire était forcé.

- Qu'est-ce qui ne va pas ?

- Mais puisque... Ok tu ne me crois pas. Il y a bien quelque chose mais j'ignore comment aborder ce sujet.

- C'est en rapport avec la guerre ?

- Comment sais-tu ça ?!

- Hier tu t'es endormi sur la table et j'ai vu les photos que tu tenais dans ta main. C'est quoi ce "régiment immortel" ?

- C'était un régiment basé autour du pouvoir d'une enfant : Yosano Akiko.

- Continue.

- Son pouvoir "personne ne meurt" lui permet de soigner une personne aux portes de la mort. Même pour de légères blessures, il faut d'abord blesser mortellement la personne pour pouvoir la soigner.

- Ce pouvoir est formidable mais je devine l'utilisation sombre et morbide que vous en avez fait.

- Oui et en plus de l'avoir utilisé à mauvais escient, j'ai... brisé la petite Yosano.

- Comment ça ?

- Elle savait que tous les soldats devaient retourner encore et encore sur le champ de bataille à cause d'elle. Ils mouraient alors qu'ils auraient pu rentrer chez eux en tant que blessés de guerre. Elle se sentait terriblement coupable et moi je l'obligeais à soigner même des soldats qui n'étaient pas mourants. Au début, les soldats la comparaient à un ange. Cependant au fil du temps ces mêmes soldats se retournèrent contre elle. Certains se donnèrent la mort dont un jeune soldat avec qui elle avait sympathisé. Tous les soldats périrent... Elle... elle n'avait que 11 ans... Elle n'aurait jamais dû être entraînée dans l'enfer de la guerre, enfer que j'avais assombri davantage.

- Ōgai ne dis pas ça...

- Mais c'est le cas ! Je suis horrible !

- Tu l'étais oui. Mais tu as changé, énormément même. Tu as peu à peu ouvert ton cœur et tu as enfin montré ce que tu ressens.

- On ne peut pas montrer quelque chose qui n'existe pas ou qui n'existait pas peut-être.

Fukuzawa arrêta de marcher et se tourna vers lui. Il posa sa main à l'emplacement du cœur de son petit-ami.

Nostalgie ~Fukuzawa x Mori~Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt