"Non"

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-Non, lâchais-je d'un ton froid et sec.
-Mais... commença Captain.
-Je n'aide pas des assassins, laissai-je tomber.

Ils me considèrent, bouche bée. Je décidais de me fier à mes instincts et parti en flèche vers la sortie pour être sûre qu'ils n'aient pas le temps de m'administrer une nouvelle drogue ou de commencer à discuter de combien ils sont géniaux et irréprochables.

-Hé!, cria une voix dans mon dos.

Je n'ai pas le temps de regarder en arrière pour savoir qui avait crié. Je devais sortir d'ici et vite. Je continuais à courir dans le dédale que formaient les couloirs de la tour Stark. Je descendis une volée d'escalier d'un bond et me figeais en regardant autour de moi. L'appartement de Stark.

-Woah... soufflais-je, impressionnée par le nombre de gadget qu'il avait.

J'avais bien le droit de regarder un instant, c'est pas tous les jours qu'on peut regarder un exemplaire de la première édition des Misérables de Victor Hugo ! Même si c'est à travers une vitre.

Je m'approchais de la baie vitrée pour espérer me repérer et regardais vers le sol... avant de reculer précipitamment. J'aime pas vraiment la hauteur : J'ai un vertige presque paralysant. Je me forçais à respirer plus calmement en m'éloignant de la baie vitrée. Bon. Il me faut une sortie. Je dois sortir de cette tour infernale avant que les "super héros irréprochables" ne me rattrapent.

Je fouillais la pièce du regard. Et trouvais une porte qui m'attendait sagement. Un sasse plutôt puisque la porte commençait à se fermer par le haut. Je courus à toute vitesse et me laissais glisser sous la porte en retenant ma respiration. Je soufflais lorsqu'elle se referma alors que j'étais toujours au sol. A quelques secondes près, j'aurais dû dire au revoir à ma tête ! Je me relevais et regardais autour de moi. Encore un autre couloir. Bon. Puisque je n'ai pas le choix, avançons. L'avenir est devant après tout, n'est ce pas ?

Je me mis à marcher. J'entendis un vague bruit de coulissement au loin au bout d'un quart d'heure puisque ce dédale m'avait fait tourner littéralement en rond et j'avais failli m'asseoir au sol après avoir passé le même pot de fleur pour la cinquième fois.

-Et merde! songeais-je. J'aurais du geler la porte! J'aurais pu gagner quelques minutes !

Je me mis à marcher à grand enjambées, espérant trouver une solution à ce labyrinthe le plus vite possible.

Tac. Tac. Tac.

Les bruits de bottes se rapprochaient dangereusement. Je me mis à courir à nouveau, me fiant complètement à mon instinct pour ma fuite. Si ma tête ne pouvait pas trouver de sortir, pourquoi pas mes sens primaires ? C'est comme ça que ça fonctionne, non ?

Le couloir tournait. Parfait. L'opportunité qu'il me fallait. Je piquais un sprinct jusqu'au tournant alors que les pas s'approchaient de plus en plus. Je me postais à la sortie et fis appel à tous mes pouvoirs, prête à bondir telle une lionne sur sa proie. Enfin, peut-être pas à ce point-là mais en tout cas, j'étais prête. Je sentis la glace germer à mes pieds et la chaleur sillonner mes veines telle de la lave en fusion. Je ne voulais pas me servir des autres pouvoirs maintenant. Je ne connaissais pas encore mon adversaire et la glace était mon point fort. Je ne pouvais pas risquer non plus de mettre mon esprit à découvert en cherchant son identité.

Les pas s'arrêtèrent un instant à l'angle. Je retins mon souffle. Je vais l'attaquer. Je contracte tous mes muscles et je compte muettement. 3... 2...

-Calme-toi.

Loki. Pourquoi lui ? Pourquoi ne pas avoir envoyé une personne qui ne risque pas de m'assassiner ? Et me calmer ? Je n'allais pas prendre le risque de lui laisser une fenêtre pour le dit assassinat.

-Non. Qu'est ce que tu veux ?
-Discuter.
-Alors sors de là.
-Seulement si tu te calmes un peu.
-Je suis dans mon droit. Tu es un meurtrier.
-Je ne veux pas te faire de mal. Alors s'il te plaît, calmes-toi.
-Je n'ai pas envie d'accorder ma confiance à un homme qui a détruit la moitié de New-York.

Il sortit du couloir pour me faire face.

-Tu ne sais pas pourquoi je l'ai fait, gronda-t-il.
-Ce que je sais me suffit amplement.

Il fut sur moi en un clin d'oeil. Si vite que la chaleur et la glace quittèrent mon corps. Je me retrouvais plaquée au mur, résistant à un instinct animal qui était un grand coup de genou bien placé

-Non. Tu ne sais rien de moi. Comme les autres midgardiens.
-J'en sais plus que tu ne le crois. Je connais tes motifs. Ton histoire.
-Non. Ils n'ont rien dit dans votre télévision.
-J'ai piraté les dossiers du SHIELD.

Ça, c'est dit. Je m'étais effectivement amusée à une époque à lie tous les dossiers importants du SHIELD. Garder vos ennemis à l'il est primordial.

-Tu as réussi à pirater les dossiers du SHIELD?, répéta-t-il avec un air un peu ahuri.
-Oui.
-La seule personne que je connaisse capable de faire ça, c'est Stark.
-Je sais. Mais je suppose que tu ne m'as pas plaqué au mur pour discuter de Stark ou des dossiers du SHIELD...
-Mmh... oui. Je veux que tu adhéres aux Avengers pour capturer le mutant.
-Le mutant ?!

Non! Non! Non! Ça sonne comme un discours Hitlérien, là ! Et puis ce sera quoi ? Tue tous les mutants ? Créons une super race humaine ?

-Oui. J'ai oublié son nom. Celui qui a réussi à faire paniquer tout Midgard, poursuivit Loki sous mes yeux exorbités d'horreur.

Je soupirais de soulagement. Okay. Pas de tuerie de masse en vue pour le moment. Juste un Dieu avec la mémoire d'un poisson rouge.

-Non. Je refuse. Les Avengers nous...
-...ont laissé mourir. Merci. Je connais ton petit discours. Tu crois vraiment que je suis entré dans leur minable équipe parce que j'avais le choix ? Ils ont besoin de nous. Toi en particulier.
-Ils n'ont pas besoin de moi !
-Vraiment? Tu es capable de manipuler les esprits mieux que la sorcière.
-Qui?
-Maximoff. Elle est mutante par le biais d'une expérience. Mais là n'est pas la question. Tu maîtrises les éléments facilement. Tu es une pierre précieuse. Rarissime.

Je rougis. C'était assez rare ce genre de compliment. Ceux que je recevais tenaient plus de "Tu peux faire une glace en forme de tentacule ? Cool"

-Il te dit ça pour tes pouvoirs. Tu ne l'intéresses pas, crétine, me souffla ma conscience.

-Pourquoi t'ont-ils engagé, toi?
-Parce que je suis un "vilain" et que le mutant semble avoir la même stratégie que moi.
-Qu'est ce que tu y gagnes ? Qu'est ce que j'y gagne ?
-Les gens ne me verront plus comme un monstre.

Il sembla vouloir ajouter quelque chose mais se tut.

-Et toi? Tu gagnes que ton espèce ne serra plus considérée comme monstrueuse.
-Je...

-Accepte, fit ma conscience avec insistance. C'est une opportunité pour tous les mutants.

-Bien, consentis-je. Si ça peut aider la cause mutante

Il me relacha du mur.

-Tu acceptes?
-Oui.

Helena Black...la mutante (en réécriture)Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz