CHAPITRE 10

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Léo enfonça ses ongles dans la peau du dos de Benedict alors que ce dernier poussait une dernière fois en lui avant qu'ils ne jouissent tous les deux dans un long murmure.

Le capitaine garda ses bras enroulés autour du cou de son amant et ne desserra pas la jambe qui lui ceinturait la taille. Il sentait le cœur de son partenaire battre aussi fort que le sien et son souffle chaotique caressait sa gorge. Il tressaillit quand des lèvres s'écrasèrent dessus et laissèrent un suçon. Il prit une inspiration et glissa ses doigts dans les cheveux courts et châtain de son petit-ami, mouillés de sueur.

Puis doucement, il le laissa se retirer de lui et s'allonger à côté après avoir retiré le préservatif. Ils étaient tous les deux sur le dos, à fixer le plafond blanc de la pièce, leurs bras servant de coussin à l'autre. Leur respiration revint à la normale tout comme les battements de leur cœur. Leurs jambes restèrent emmêlées et leurs mains se cherchaient, se nouaient et se dénouaient.

Ils avaient passé les deux premiers jours de permission du pilote ensemble. S'ils avaient dîné avec Call et Domenic un soir, ils avaient également partagé une longe étreinte en rentrant à la maison puis au petit matin une plus lente et insidieuse.

Léocadie avait aimé le sentir s'enfoncer en lui et avait été comblé jusqu'à en avoir la tête qui tourne. C'était intense et effrayant, fabuleux et flippant, douloureux et merveilleux. Tout à la fois et il se perdait dans ces sensations, se roulant dedans avec délice et appréhension tant il avait parfois peur de tomber. Avec le pilote, c'était comme être au bord du précipice et redouter de chuter.

Il sourit bêtement quand les mains de Benedict se glissèrent sur sa taille pour des caresses et que ses lèvres s'écrasèrent sur les siennes. C'était aussi ça, partager le lit de Benedict : du sexe intense et de la tendresse juste après. Il était dans un vrai cocon de douceur même s'il savait qu'il devrait y aller doucement quand il irait faire ses exercices.

Il était bien. Il laissait le jeune homme entrer dans sa bulle et c'était bien. Il n'avait même plus peur de le laisser effleurer de temps en temps sa jambe blessée alors c'est que tout allait bien ?

- Je t'aime, murmura Benedict à son oreille en se blottissant contre lui.

Le cœur de Léo se mit à battre plus vite.

- Moi aussi, répondit-il doucement en fermant les yeux.

Il entendit Benny rire avant de le sentir se couler sur son corps encore chaud et couvert de sueur, ses jambes de chaque côté de ses hanches. Il frémit au baiser sur ses lèvres.

- Je t'aime, répéta le pilote.

Il glissa ses mains sur les épaules. Merde, il allait encore avoir envie.

- Moi aussi.

Puis plus rien. Plus de corps, plus de caresses, plus de baisers. Il ouvrit les yeux et se redressa sur ses coudes, Benedict était assis sur ses cuisses et Léo lui adressa un regard surpris Le pilote fronça les sourcils.

- Quoi ? demanda le gradé.

- Tu répondras jamais, hein ?

- Répondre à quoi ?

- Je t'aime, Léo.

- Oui, moi aussi, dit le capitaine un brin agacé de devoir se répéter.

- Tu vas jamais le dire !

Benny se leva et sortit du lit. Léocadie le regarda faire, interloqué, et s'assit sur le matelas.

- Mais pourquoi tu prends la mouche ? Je te l'ai dit, non ?

Benny se figea et se tourna lentement. Il fixa longuement son amant sans un mot, le regard sérieux.

- Non. Tu dis toujours « Moi aussi ».

Fight inSpace #2 - Vivre dans le bleu de tes yeux (M/M)Where stories live. Discover now