Chapitre 14

Depuis le début
                                        

Tout ce que nous avons fait subir à ce peuple n'a aucun sens...

Mais Hémerac ne se serait jamais décidée à nous attaquer de la sorte...

Ils ne sont pas suicidaires...

Et le Sultan Osman Fouad ne s'en prendrait jamais à nous en connaissant les retombées que cela pourrait avoir.

Et s'il le faisait pourquoi envoyer une faction d'hommes du désert plutôt que son armée ?

Porter un aussi grand coup au royaume d'Estellya sans en prendre tous les mérites ?

Pour un peuple aussi fière que le sien ?

Je ne peux tout simplement pas croire cela.

Un soldat que je n'ai pas vu entrer apparaît sous mes yeux. Il a le souffle court et semble plutôt anxieux.

Il a couru ?

Il ne porte pas une armure, ce n'est donc pas un garde. Son uniforme taché de sang est gris.

Un lieutenant ?

Il s'incline respectueusement en portant son poing sur son cœur.

-Mes salutations votre Majesté. Sa voix est tremblante. Le docteur Hélys m'envoie.

-Vous avez des nouvelles du Chevalier donc ? Demandais-je dans l'espoir que ce qui tord son visage soit juste le stresse causé par le fait qu'il est devant sa Reine.

-Oui votre Majesté... L'opération se passe assez bien, le Chevalier à repris conscience mais... Il est toujours...

-Opération ? Ils n'ont pas fait appel à un mage ?

-Le Chevalier aurait refuser d'après le docteur Hélys... Me répond t-il accompagner d'une grimace.

-Ne me dites pas qu'il se fait opérer alors qu'il est encore conscient...

Le soldat baisse la tête semblant troubler.

Qu'est ce qu'il a bien pu voir ?

Ou entendre...?

J'aurais peut-être dû m'abstenir.

-Oui votre Majesté. Étant donné son accoutumance aux drogues en tout genre y compris aux analgésiques... l'anesthésie ne... Le docteur est dans l'incapacité de...

Le hurlement de douleur du Chevalier de tout à l'heure résonne soudainement dans ma tête.

-Vous êtes en train de me dire qu'il se fait opérer une plaie ouverte sans anesthésie ?

-Exactement.

Mon cœur tombe au sol. Je reste là à tenter d'intégrer ce qu'il vient de me dire.

-Je dois aussi vous annoncer que la lame qui a transpercé le ventre du Chevalier était empoisonnée. Le docteur Hélys doit donc s'occuper de la chair gangrenée.

-Lui arracher vous voulez dire ? Il hoche la tête. Comment va-t-il ? Tient il le coup ?

-S'il ne contrôlait pas son sang pour éviter l'hémorragie et qu'il ne contenait pas le poison dans la zone de la blessure il serait peut-être déjà mort.

Je suis censée être soulagée ou m'inquiéter ?

Je choisis la deuxième option apparemment sentant mon souffle s'accélérer.

-Très bien... Merci pour votre dure travail soldat.

Il s'incline avant de quitter la pièce.

Je passe une main tremblante dans mes cheveux que je finis par enfin détacher. C'est à cet instant que je remarque que je porte encore cette robe ensanglantée.

Un simple Oracle [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant