Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 9

Alors POURQUOI ?!

POURQUOI ?!!!

La faiblesse de mon corps me frustre grandement.

La force du contre-coup m'insupporte.

J'ai toujours dû faire face à un retour de bâton puissant quand j'utilisais mon pouvoir. Mais plus les années avancent, plus le contre-coup est douloureux et handicapant.

Ces dernières années le contre coup n'est rien d'autre qu'une grande souffrance.

J'ai simplement dû constamment jouer avec la mort.

Au jeu morbide de celui qui rattrapera l'autre le premier.

Et ça fait bien des années que je sais que c'est moi qui vais perdre.

Mère est morte de la même chose alors pourquoi je survivrais ?

Je ne suis pas aussi forte qu'elle. Ma faiblesse ne me permet pas de supporter ce petit contrecoup...

C'est la mort qui m'attend et j'y suis déjà résigné depuis un moment.

Ma toux ne s'arrête pas.
Je suis simplement incapable de reprendre mon souffle tant que le sang que mon corps veut expulser ne s'est pas écrasé dans l'herbe devant moi.

Le torse du Chevalier recule laissant le froid s'immiscer dans ce petit espace qu'il a créé. J'aggripe son pantalon pour le supplier de rester là, incapable de le faire de vive voix.
Mais au lieu de me serrer comme il le faisait, son souffle vient s'écraser à côté dans mon oreille.

-Laissez-moi vous aider...

Sa main brûlante caresse lentement mon dos de haut en bas faisant remonter je ne sais trop quoi de mon estomac. D'un geste d'une douceur infini, il me penche vers le sol avant de placer sa main sur ma nuque.

Du sang sombre s'écrase sur le sol suivis par un gémissement étrange tout droit sorti de ma gorge. Quand je constate la quantité que je viens d'expulser un sanglot retentit.

-Je vous ai demandé de vous faire pardonner, pas de m'obliger à vous consoler. Dit-il en me serrant de nouveau contre lui.

-Je...

-Vous n'avez pas besoin de parler... On va rester là encore quelques minutes le temps que je me calme aussi. Ensuite je vous ramène chez vous.

C'est à ce moment précis que je me rends compte que son corps tremble également et que son souffle est vachement rapide.

-Ç...ça va...?

Juste avec cette petite phrase j'ai eu l'impression que l'on me griffait l'intérieur de la gorge.

-Ne vous inquiétez pas pour moi. Me répond t-il doucement en resserrant davantage son étreinte.

Ne pas m'inquiéter qu'il dit alors que son corps tremble et que j'entend le contrôle qu'il émet sur sa voix.

Pourtant je ne lui dis rien, je me contente de continuer de laisser mes larmes couler.

Je ne peux pas m'occuper de lui maintenant...

Je ne peux pas me charger de ses émotions et/ou tenter de le réconforter.

Je ne peux pas faire ça maintenant pas quand mon corps entier me hurle que j'ai atteint mes limites, pas quand j'ai l'impression que ma trachée tente de se désolidariser de ma gorge... pas quand mes membres sont contractés avec tellement de force que je ne peux pas bouger... pas quand je viens de cracher du sang.

Pas quand je me sens simplement mourir.

Alors je me contente de me laisser aller... de laisser ce putain de contrecoup me faire souffrir, de laisser ma peine me dévorer de l'intérieur.

De laisser mes larmes scier mes joues et en ajouter tant à cette atroce douleur.

Le Chevalier se contente de me serrer contre lui sans dire un mot, sans tenter de me consoler.
Il se contente de me prendre dans ses bras et de restreindre mes tremblements par sa force.

Je lui en suis infiniment reconnaissante.

Je tâcherai de me souvenir de ce jour où par je ne sais qu'elle malentendu le Chevalier que je croyais être la futur cause de la destruction de mon royaume m'a "consolé".

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Hello hello~

Comme pour le chapitre précédent j'ai de gros doutes... Mais c'est pas grave on fait avec !

Vous pouvez pas savoir comment je suis heureuse d'avoir enfin pu vous décrire correctement Keïlo.
Enfin du point de vu de Hayra.

( l'image du début de chapitre c'est lui du coup )

J'espère que ça vous aura plu ^^