Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 9

Calme toi Hayra... calme toi... il est parti.

"Ressaisis toi ma fille ! Qu'est ce que tu nous fais ?!"

Mon corps devient excessivement lourd et je comprends que j'ai simplement trop tiré sur la corde.
Enfin c'est ce que je crois au premier abord mais ma respiration s'accélère au lieu de devenir plus lente.
Mes membres se contracte et je deviens incapable de respirer correctement. Ma panique se mélange avec d'anciens souvenirs.

Les paroles de ma mère s'introduisent dans mon cerveau.

"Ça ne fait pas si mal que ça Hayra ! Lève-toi !"

"Si seulement après avoir utilisé une ombre tu finis dans cet état comment comptes tu protéger mon royaume ?!"

C'est vrai... Comment je compte protéger mon royaume si mon état est si grave après avoir à peine utiliser mes pouvoirs.

"Tu devras certainement tuer un homme alors pourquoi réagis-tu ainsi pour un pauvre animal ?"

"Arrête tes bêtises ! Tu me fais honte"

"Ce n'est pas si douloureux."

Ce n'est pas si douloureux.

Tu ne peux pas lui faire honte.

Lève-toi.

Lève-toi Hayra !

LÈVE-TOI BORDEL !

J'appuie sur mes bras pour tenter de me lever.

Sans succès.

Des bras m'enserrent fortement m'empêchant de bouger. Je devrais trouver cela effrayant mais au contraire je me sens en sécurité.
Mon dos se loge confortablement contre un torse qui ne peut être que le sien.

Sans chercher à comprendre, j'agrippe ses bras qui m'enserre fermement.
Il me sert avec plus de force en posant son menton sur mon épaule. Je sens lentement mon corps être entraîné par ses légers balancement.

"Tu me déçois tellement Hayra..."

Je sais....je sais... je suis désolée maman.
Excusez-moi... Je ne suis qu'une incapable.

Mon corps se raidit à nouveau.

Mais le Chevalier dans mon dos passe ses bras autour de ma taille m'offrant une chaleur indescriptible.
Je me détends lentement tandis que je sens mes larmes coulées sur mes joues.

Je revois ses familles perdre l'un de leur proche sans pouvoir y faire quoi que ce soit.

Papa... Maman...

Mes larmes redoublent.

-Je suis désolée... hic ! Désolée d'être une tel incapable... Désolée maman...

Lentement le Chevalier s'assoit au sol me calant entre ses jambes.
Protégé par son importante masse musculaire, je laisse ma peine se déverser de mes yeux et mes cris de rage s'échapper de ma gorge.

Je déteste me sentir impuissante.

Je déteste faire honte à mère.

Et je déteste davantage me sentir vulnérable comme aujourd'hui.

Une toux assez coriace me prend.
Je sens rapidement le goût du sang s'installer dans ma bouche et me faire comprendre que j'en ai trop fait.

Je n'ai pas utilisé d'ombres aujourd'hui !