Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 8

-Ça va aller merci. Dis-je en riant nerveusement. Vous ne comptez pas travailler aujourd'hui ?

Tu fais trop semblant de pas avoir le cœur en train de cogner contre ta cage thoracique toi.

Mais- Me fais pas peur comme ça !

Nan mais je te rappelle la vraie situation, c'est tout. Je t'empêcherais pas de… développer je ne sais quoi pour cette femme mais n'oublie pas.

Tu sais à qui tu parles ? Je n'oublie jamais Keïlo.

Je sais je sais… J'te fais confiance.

Dis moi ?

Mh ?

On est bien d'accord qu'il y a un problème avec son effluve ?

Décidément oui. Pourquoi ?

C'est rien…

-Alors votre Majesté ?

-Oui…hum allons y. Je dois aller faire le tour de patients ayant contracté une étrange maladie. Il y aura du sang… 

-Tout va bien. Ne vous en faites pas. Je me lève en buvant ma dernière gorgée de thé. J'enfile un manteau et j'arrive.

Elle hoche simplement la tête.

J'attrape la petite boîte que je vais ensuite remettre à sa place avant d'attraper ma cape noir dans l'armoire et d'enfiler mes bottes. 

Je descends ensuite avant de dire à sa Majesté que nous pouvons partir. Elle m'indique que nous devons passer à la forge pour récupérer sa commande.

Nous marchons donc rapidement vers la pièce excessivement chauffée où un vieil homme me tend l'épée que je sous pèse avec mes mains. 
Une fois sorti de son fourreau je peux constater que la lame est noir mais également que la garde entouré de cuir gris est ornée d'une pierre verte.
 
L'autre autour de mon cou dissimulé sous mes vêtements se met soudainement à chauffer.
La collection entre les deux pierres se fait rapidement.
La pierre sous mes yeux arrête de briller et celle autour de mon cou de chauffer tout aussi rapidement.

Je donne quelques coups dans le vide avec la lame et suis agréablement surpris par sa maniabilité.

-Elle est parfaite. Dis-je en la rangeant dans son fourreau.

-Donnez lui le plastron et faites livrer le reste à ses appartements. Discrètement.

Le forgeron incline légèrement la tête avant de s'exécuter. 

J'attrape le plastron qu'il me tend en constatant qu'il est bien plus léger que le précédent. J'étais un peu restreint dans mes mouvements par l'ancien que j'ai posé sur l'établit mais avec celui-là ça ne risque pas. J'attache ensuite l'épée à ma taille à l'aide des sangles du fourreau. 

Sa Majesté à ma droite se contente de m'attendre en me regardant. Une fois qu'elle voit que j'ai fini, elle m'invite à la suivre jusqu'aux écuries. 

Notre première destination étant une maison assez recluse dans la forêt, nous chevauchons un petit moment. 

Une fois le pied à terre je découvre une petite maison entourée d'une large étendue d'herbe cachée entre quelques arbres haut. Sans avoir échangé un mot avec les soldats, la Reine s'élance le pas décidé vers la petite bâtisse. Je lui emboîte le pas avant de tirer sur ma capuche pour dissimuler mes yeux.