La fille du peuple

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La seule chose qu'Eyant regrettait c'était de n'avoir pas pu dire ses au-revoir à Patty, la seule amie qu'elle avait eu mais à la place elle lui laissa une lettre au bas de sa porte. Patty était la dame qui habitait dans le même immeuble qu'elle ainsi que la seule personne qui l'avait vraiment soutenu pendant son arrivée en France , c'était une femme au teint hâlé, forte, d'une cinquantaine d'années qui aimait Éyang comme sa propre fille elle admirait l'amour qu'Eyang portait pour son pays au point oú elle l'avait surnommé " la fille du peuple" car chaque soir Éyang bouchait les oreilles de tout l'immeuble avec les sons de son musicien préféré Pierre Claver Nzeng au point oú Patty connaissait déjà toutes les paroles sans les comprendres ce qui amusait beaucoup Eyang.

Eyang passait tout son temps à lui parler des merveilles de son pays à travers des poèmes qu'elle écrivait et que Patty était la seule à comprendre, car elle aussi avait immigré en France lorsqu'elle elle avait fuit la guerre en Irak .Patty lui racontait souvent comment elle était venue sans un sou , déboussolée ,privée de sa famille et du regret qu'elle avait de n'être plus retourner là-bas malgré ses nombreux efforts.

La fille du peuple rentrait chez elle comme le fils prodigue car c'est en quittant son pays qu'Eyang avait pu apprécier la chance qu'elle avait eu de naître dans celui-ci. Elle se rappela du pays qui l'écoutait lorsque pendant les jeux sa voix aiguë s'entremêlait à celle de ces amies,elle se rappela de comment elle courait torse nu dans les pivots de son quartier, de ce lien indestructible qui existait entre sa nation et elle. C'est en quittant son pays qu'elle regretta les petite choses banales qu'elle faisait comme : aller acheter les bedoumes chaque soir chez maman gâteau, discuter le taxi le matin pour aller à l'école ou encore faire un cpt. Elle regretta aussi le fait d'avoir privilégier une culture par rapport à une autre alors que son pays en possédait une cinquantaine et d'avoir choisit une province par rapport à une autre lorsque son pays en possédait neuf , si seulement elle avait su qu'elle était chez elle partout.

Comme Un Arbre Sans RacinesWhere stories live. Discover now