Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 6

-Oui. Ce n’était pas une blague quand j’ai dis que ça me dégoutait.

-Oohh… Je…est ce que je peux faire quelque chose pour vous ?

J’aurais presque envie de rire.

-Me lâcher le bras premièrement, je suis tout sauf insensible à la douleur. Elle me lâche rapidement. Et deuxièmement, me laisser finir mon travail pour aujourd’hui.

-Je ne peux pas laisser mon chevalier partir dans cet état.

Je souffle profondément. Je ne sais pas ce qu’elle essaye de faire mais si c’est pour m'aider, ça fait l’effet inverse.

-Puis-je vous demandé pourquoi votre Majesté ?

-Parce que je me dois de clarifier certaines choses.

Un soufflement de nez m’échappe.

-Bien sur… À quoi est-ce que je m’attendais ? Nous pouvons faire cela plus tard votre Majesté quand je serai plus disposé à parler.

-Arrêtez de dire n’importe quoi et suivez moi.

Je l’oblige à me lâcher.
Elle tire sur sa capuche pour que je puisse apercevoir ses yeux. Ils brillent mais elle me semble bien pâle… Elle a utilisé sa magie aujourd’hui… pour nous sortir de cette situation que j’ai créé tout seul.

La dernière fois elle s'est mise à cracher du sang après n'avoir utilisé qu'une seule ombre… Là il y en avait beaucoup dans une pièce aussi sombre… De plus ce n'était pas les siennes. Ça a dû lui bouffer davantage de magie.

-Allez… Laissez moi juste-

-Suivez moi chevalier. Je ne me répéterai pas.

Mon estomac se retourne à nouveau. Je plaque ma main sur ma bouche et vous épargne le reste des détails mais je n'ai pas vomis.

Putain de merde Henrickson ! Vas vomir.

LA FERME !!!

-Je n'ai pas envie de vous vomir dessus ou à 2 mètres de vous ou dans votre champ de vision ou même dans la pièce d'à côté. Je n'ai pas envie de rentrer dans ce château bourré de gens et d'effluves. Je fais un effort surhumain pour ne pas me vider l'estomac sur vos chaussures. Laissez moi juste vous raccompagné à la porte pour que je puisse aller me terrer au fin fond de ma forêt.

-Quel forêt…?

-Ce n'est pas la question. 

Je la pousse doucement vers la porte et la laisse aux soins des soldats.

-Bonne nuit votre Majesté. Reposez vous… On- Je plaque de nouveau ma main contre ma bouche. Ugh… À demain.

Je fais une courte révérence avant de lui tourner le dos et de me diriger rapidement vers le vieux bâtiment.

L'ancien palais, à l'abandon. Là où se trouve ma "maison".
Une petite tour sur deux étages dont je cherche toujours l'utilité quand elle était occupée. 

Une fois arrivé, je jette ma cape trempée au sol et fonce directement dans les toilettes. Mon estomac se retourne, mon corps se secoue avant de se pencher en avant.
 
Je sens absolument tout remonter.

Ferme les yeux.

Mes yeux se closent tandis que je vomis enfin. Un long gémissement m'échappe avant que je ne souffle bruyamment en m'asseyant contre le mur à côté de la cuvette.

C'est pas trop tôt. Dit-il en se massant le ventre.

Je fais le même mouvement.