Chapitre 12

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- Bonjour monsieur Salvatore. Répondit-elle d'une voix plus faible qu'elle le voulait.

- Vous vous amusez bien ?

S'amuser ? Cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas amusée. Entre la pression constante que leur infligeait leur classe d'examen et les petits boulots qu'elles entassaient, Jazz et son amie avaient oublié qu'elles étaient encore jeunes.
Elle se retint bien sûr de lui dire ça.

- Oui oui merci pour l'invitation, ça fait plaisir. Lui dit elle en reportant son attention sur l'horizon.

Mr Salvatore voulait juste savoir si elle allait bien certainement parce qu'il l'a vu isolé. Elle ne se faisait aucune illusion. Mais ce regard bleu azur nuancé de teintes vertes n'étaient pas sans inquiéter sa tranquillité d'esprit.
Juan Salvatore était sans aucun doute un séducteur invétéré. Les femmes devaient tomber comme des mouches à ses pieds.
Car en plus de son charme irrésistible, il dégageait quelque chose qu'elle ne savait pas expliquer. Alors elle prit rapidement conscience qu'à tout moment, il pouvait faire d'elle sa prochaine maîtresse.
Elle s'ancra cette possibilité dans la tête dans le but de mieux contrôler le danger qu'une telle situation pourrait avoir comme conséquences sur son avenir.

Et même si son corps avait bien du mal à résister à ce..brûlant désir qu'il lui inspirait, Jazz était bien décidée à résister coûte que coûte à ce bel italien.

- Je préfères que l'on me regarde lorsqu'on me parle. Dit-il, l'arrachant de ses pensées.

À peine eut-elle échafaudé ce plan de résistance dans sa tête que déjà une inévitable chaleur se fit sentir sur ses joues lorsqu'elle croisa son regard presque animal. Jazz comprit très vite que son défi serait bien plus compliqué qu'elle ne l'aurait crû.

Elle arrima donc son regard au sien et il esquissa un léger sourire de satisfaction.

Juan posa ses coudes sur la rambarde du balcon et inspira lentement l'air mêlé à l'odeur du parfum de Jazz.

- Dîtes moi plus sur vous mademoiselle. Lui dit-il pour comme pour tromper l'effet que son odeur lui fait.

- Hum il n'y a rien de spécial sur moi vous savez. J'ai-

- Juan ! Cria une voix féminine derrière eux ce qui les firent retourner.

- Doloress..Siffla Juan d'une voix teintée de colère.

Elle vint se poser à leur niveau et lui fit la bise sous le regard de Jazz. Juan était resté de marbre jusqu'à ce que Doloress s'arrête devant lui.

- Nous étions en pleine conversation figures toi. Lui dit il le regard noir.

Doloress haussa un sourcil et se pencha pour regarder de haut Jazz.

- Avec qui ? Elle ? Demanda t-elle en l'indexant.

- Oui. Ce n'est pas grave monsieur Salvatore je vais rejoindre mon amie. Répliqua Jazz avec un petit sourire.

- Nous n'avons pas fini mademoiselle Johanson. S'enquit-il alors qu'elle était déjà partie.

- Ah cette gamine. Dit Doloress une fois seule avec Juan.

- Je peux savoir pourquoi tu m'as interrompu ? Lui demanda t-il de but en blanc

- Qu'est-ce que peux être lourd parfois Juan! S'indigna l'italienne.

- Qu'est-ce que tu me veux Doloress ? Demanda t-il en remettant ses bras sur la rambarde.

Rien dans son regard avait changé. Il était prêt à entendre la raison pour laquelle elle était venue au moment où sa  belle sud-africaine allait s'ouvrir à lui. Même s'il devinait déjà les dires de Doloress, Juan voulait voir jusqu'où elle irait pour arriver à ses fins.

- Bien que tu le saches, je ne te dirai pas que c'est toi que je veux mon cher. Miaula Doloress en le regardant avec une intensité qu'elle ne chercha pas à cacher.

Juan reporta son regard noir sur elle et savourait de voir sont teint devenir blême. Elle n'a donc aucune fierté.

- Soit! Dit elle en riant nerveusement. Mon père m'a chargé de te remettre ceci.

Il haussa un sourcil, suspicieux.

- Ton père ? S'enquit-il.

Elle sortit sa main de son sac et lui remit une enveloppe.

- Effectivement. Et je te conseille de le lire lorsque tu seras seul. Dit-elle l'air soudainement sérieux.

Ils sont tous bizarre aujourd'hui..Songea Juan.
Il inclina positivement la tête et prit l'enveloppe qu'il rangea dans la poche intérieur de sa veste.

Doloress resta plantée là à le fixer.
Juan arqua son soucil épais.

- Un problème ? La questionna t-il.

- So di non essere sempre stato li quando ne avevi più bisogno e mi scuso per questo, ma sappi che non ti lascerò mai uscire dal mio cuore, qualunque cosa accada Juan. ( C'est vrai que je n'étais pas toujours là quand tu avais le plus besoin et je tiens à m'excuser pour cela mais saches que je ne te laisserai jamais sortir de mon cœur et ce, quoi qu'il m'en coûte Juan.) Lui dit-elle avec un sérieux qu'il ne lui connaissait pas.

Néanmoins, il émit un rire jaune. Puis son regard se fit mauvais.

- Finché c'è vita, c'è speranza ( Tant qu'il y'a de la vie, il y'a de l'espoir ). Contra t-il avec force mêlée en la laissant sur le balcon, stoïque.

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