quarante-cinq

Depuis le début
                                    

Les tours de piste s'écoulent durant lesquels Pierre change plusieurs fois de pneumatiques, ne sachant pas quel type sa monoplace possède. Il finit par revenir au garage à la fin des tests, il sort de sa monoplace avec le regard pétillant.

Et quand Pierre retire son casque, un grand sourire est accroché à son visage tandis qu'il remercie les mécaniciens et qu'il disparaît derrière des ingénieurs pour faire le point.

Il revient après une quarantaine de minutes et interrompt la brune en pleine conversation avec ses parents. Elle se tourne vers lui, les sourcils froncés tandis que Pierre l'emmène vers l'arrière du garage pour la présenter à quelques membres de l'équipe française.

- Esteban et Elena, murmure le pilote.

Et Esmée esquisse un sourire timide à ces derniers, se trouvant entraînée dans des présentations avec la moitié des mécaniciens, les responsables presses qui la saluent avec des grands sourires.

- Je voulais que tu saches un peu les nouveaux noms pour ne pas être perdue à chaque fois que je vais râler sur quelqu'un, murmure-t-il quand ils se retrouvent seuls dans leur chambre pour préparer leurs affaires.

- Évite de penser que tu vas déjà passer ton temps à râler alors que ça va bien se passer, sourit-elle amusée.

Esmée sait qu'il justifie simplement les présentations qu'il a effectuées. Il ne souhaite pas qu'elle soit mal à l'aise au sein de l'écurie, à cause de sa timidité.

Dans leur vol direction la capitale française, ils retrouvent Charles et Esmée s'installe à ses côtés. Ce dernier tient à jouer à une partie d'échec avec la pianiste comme pour se rivaliser.

- C'est parce que t'es plus forte que lui au piano. Il veut se prouver quelque chose, murmure Pierre en se levant à sa droite. Je reviens, je vais aux toilettes.

- D'ailleurs, pourquoi soudainement tu rentres sur Paris ? questionne Esmée.

- Vous avez besoin d'un coup de main pour les cartons, se justifie Charles.

Esmée fronce les sourcils peu convaincue par les arguments de ce dernier alors qu'il n'avait même pas connaissance de leur déménagement trois jours plus tôt, il rajoute en avançant un cavalier sur son échiquier :

- On doit faire du shopping avec Pierre.

- Du shopping ? répète Esmée.

Ses yeux se perdent sur le plateau du minuscule jeu d'échec que Charles a ramené et qu'il a disposé sur la tablette de son siège, elle avance à son tour un pion, sans vraiment prendre le temps de réfléchir à la stratégie.

- Du shopping entre mecs, précise-t-il.

- Entre mecs ?

- C'est pour ça que Charlotte ne vient pas, continue le monégasque. Pierrot a besoin de nouvelles chaussures, je suis fatigué de voir toujours ses nikes.

Esmée explose rire, elle n'arrive décidément pas à se concentrer et elle est sûre que Charles fait tout pour la déstabiliser afin de gagner la partie d'échec. Il a déjà gagné les deux parties précédentes durant le début du vol entre Dubai et la capitale française. La pianiste ne se donne peu de chances de gagner cette troisième partie. Pierre revient des toilettes et jette un coup d'œil sur le plateau avant de lâcher :

- Avance ton fou, Esmée. Il va te prendre la reine.

Charles claque de la langue pour faire comprendre à son meilleur ami de ne pas intervenir dans la partie alors qu'il domine. Esmée suit quand même le conseil du normand en déplaçant son fou.

SYNDROME » Pierre Gasly ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant