Vengeance

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X était un écrivain renommé, un grand nom dans la littérature, on l'enviait plus souvent
qu'on ne l'aimait. Il recevait chaque jour des tonnes de manuscrits et on lui demandait son
avis. Malheureusement, X était un homme cruel,
qui prenait plaisir à faire le mal. Il lisait les
manuscrits avec attention, mais répondait aux
jeunes écrivains qu'ils n'ont aucun talent.
Un jour, il reçut un manuscrit qui semblait assez
vieux. X l'ouvrit : un message écrit de la main
d'une dame le complimentait. Flatté, X fondit
sous le charme assez gamin de la dame et
commença à lire.
Au fil des pages, il commença à avoir du mal à
ouvrir les yeux, il était fatigué, comme incapable
de faire quoi que ce soit. Pourtant il continuait à
lire, parce qu'il avait l'impression qu'il avait
déjà lu ce livre, qu'il connaissait déjà la fin. Et
puis, les pages étaient collées.
La fin, il croyait déjà la connaître : le mari est en
prison, la femme meurt au moment pile où son
époux est pendu. C'est exact.
De plus en plus fatigué, il allait refermer le livre
pour aller dormir, quand il vut qu'il y avait
encore une page.
Se demandant ce qu'on pouvait rajouter à tel
fiasco, il lut fébrilement les lignes écrites de la
main de la dame que voici :
"Cher monsieur X,
Je sais ce que vous allez me répondre : "VOTRE
LIVRE EST D'UN ENNUI MORTEL", vous me l'avez
déjà dit. Vous ne vous souvenez pas ? Il y a
quelques mois, je vous ai envoyé ce manuscrit.
(Là X comprit pourquoi il avait l'impression
d'avoir déjà lu le livre) J'ai passé de longues
années à travailler cette histoire, à la peaufiner,
à l'expérimenter, et je suis dégoûtée de voir
comment vous avez pu jeter ces années de
travail aux orties. J'ai cherché à me venger. Et il
n'y a pas si longtemps, j'ai bêtement trouvé.
Vous vous sentez fatigué M. X ? (X fut effrayé il
commençait à comprendre) C'est normal, j'ai
trempé ces pages dans de l'arsenic, vous avez
du décoller les pages pour lire... Ne dérangez
pas l'hôpital, l'arsenic n'a pas d'antidote, et
puis ça fait trop longtemps que vous en avez
absorbé.
En espèrant que l'enfer vous plaira, M. X."
X lâcha le livre, tomba sur le sol, empoisonné.
Cherchant à prévenir les voisins, il tenta de
ramper jusqu'à la sortie, mais il mourut à même
pas un mètre de la porte.
On ne retrouva jamais la femme , elle n'avait
pas mis d'adresse sur l'enveloppe et la lettre
était anonyme, elle avait du glisser le paquet dans la nuit sans que personne ne s'en aperçoive...

Dark Stories 1 (French)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant