Chapitre 7

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Walking Disaster - Sum 41

« Assume ton passé. Derrière les problèmes, le chagrin et la peur, tu découvriras l'extraordinaire bonheur qu'est la confiance. »

Je me sentais d'un coup soulagée d'un poids, comme si ce que je venais de parler à Zayn d'un secret très lourd à porter. Ce qui était sûrement le cas. Il avait mis du temps à digérer ce que je lui avais dit. Je lui avais demandé de sortir pour se remettre et réfléchir. En réalité, c'était surtout moi qui avais besoin de faire ça. Je m'étais juré de ne jamais parler à personne de ce qu'il m'arrivait. C'était criminel. Je mettais des gens en danger intentionnellement, c'était tellement égoïste. J'étais purement et simplement égoïste. Je me laissai tomber sur le lit, les membres écartés de telle façon que j'aurais pu être une étoile de mer. Ma tête me faisait un mal de chien. Je fermai les yeux en me mordant l'intérieur des joues. Ni une ni deux, je m'endormis sans m'en rendre compte.

Highgate - Londres - 09:26

Mon besoin de sommeil m'avait fait m'avait fait dormir pendant un bon tour de pendule. Je me sentis reposée. J'ouvris les yeux doucement en me sommant de me lever. Je me sentais mal à l'aise envers mes hôtes. Ils acceptaient de me loger d'une part, j'étais affreusement froide et pour couronner le tout je ne me rendais même pas utile pour la maison. Je me campais sur mes bras pour me redresser doucement. Ma tête me faisait mal. Je passai ma main à l'arrière de mon crâne. J'avais effectivement une belle bosse. J'avalai ma salive et pliai mes genoux. Quelque chose me turlupinait, sans que je parvienne à savoir quoi. J'avais bien sûr avoué quelque chose d'incroyable la veille, mais ce n'était pas cela qui me perturbait. Je tentai de ne plus penser une seule seconde et je me concentrai sur le silence de la chambre. Le calme était transpercé d'un petit bruit. Un bruit certes très agréable et très doux, mais un bruit inhabituel. C'était comme un souffle régulier, une sorte de respiration. D'un coup, il y eût un fracas surprenant à côté de moi. Je me retournai vivement, les jambes retroussées sur le point de s'activer pour me faire fuir. Un garçon se redressa doucement, les yeux soulignés par le sommeil. Une grosse mèche lui tombait sur le front et une marque de main rouge était dessinée sur sa joue droite. Il était assis sur le fauteuil de bureau, face à moi. Il avait dû s'endormir en étant posé là.

-Gosh, Louis, tu m'as fait peur, dis-je.

Il marmonna quelque chose en me fixant. Son regard se perdit dans le vague pendant que son cerveau faisait l'inspection générale de l'état de son corps. Un peu plus réveillé, le brun entama la conversation :

-Je crois que je me suis endormi cette nuit, lâcha t-il.

-Sérieusement ?, demandai-je.

Il leva les yeux vers moi d'un air renfrogné. Il était encore trop tôt pour le sarcasme.

-Qu'est-ce que tu fais ici ?, m'inquiétai-je.

Il réfléchit quelques instants avant de retrouver la mémoire.

-Il me semble que j'étais censé te surveiller.

-Me surveiller ?, répétai-je vivement.

-Pas toi, s'exclama t-il en se bouchant les oreilles.

Il avait l'air totalement perdu. Il était très sensible aux sons et relativement susceptible. J'en conclus que ce garçon n'était pas du matin. Malgré sa présence surprise dans ma chambre, je ne lui en voulais absolument pas. J'ignorai pourquoi. Il avait cet air paumé irrésistible et c'était probablement ce qui jouait en sa faveur.

-Je veux dire, reprit-il, qu'on a parlé avec les garçons hier et on s'est dit qu'il fallait faire attention à toi, qu'il ne t'arrive rien qu'on puisse éviter.

Through the DarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant