Transition

24 10 8
                                    

Les cris stridents des perruches,

Me font rêver du Bénin,

En fermant mes yeux

Je m'imagine là-bas.


Je sens l'odeur de l'herbe mouillée,

Après une pluie intense,

Et la fraicheur qui s'en dégage,

Me ramène au Bénin,

Dans la saison des pluies.

Je m'imagine les grands eucalyptus,

De notre propriété,

Droits, forts, bruissant dans le vent,

Je revois le ciel bleu, sans nuages,

Et les corbeaux pies,

Tournoyant dans l'espace.

Je revois les champs de maïs, de coton,

Hautes tiges vertes, ou buissons de blanc,

S'étalant au loin, jusqu'aux collines.

Je revois ce pays de mon enfance,

Plein de souvenirs, de bons temps,

Qui gardera toujours,

Une place dans mon coeur.


Puis je rouvre les yeux,

Les perruches sont là,

Mais le Bénin a disparu,

Devant moi, plus d'eucalyptus,

Mais des tilleuls, des platanes,

Je ne suis plus dans la campagne isolée,

Mais dans la ville cimentée,

Devant une rue bétonnée,

Le ciel n'est pas bleu,

Mais gris, nuageux, maussade.

Mes perruches crient encore,

Viennent-elles du Bénin?

Elles s'agitent, puis s'envolent,

Et disparaissent, me laissant seul,

Nostalgique et rêveur.

18 Octobre 2022

Deux MondesWhere stories live. Discover now