QUI EST LE MESSAGER MUHAMMAD

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Qui est le Messager Muhammad?

Sa généalogie

Il est Abu Qassim Muhammad, fils de Abdullah, fils de Abdul Muttalib; sa généalogie remonte jusqu'à Adnân qui fait partie des fils d'Ismaël, le Prophète d'Allah, fils d'Ibrahim, l'ami intime d'Allah. Sa mère est Amina, fille de Wahb et sa lignée remonte jusqu'à Adnan qui fait partie des fils d'Ismaël, le Prophète d'Allah, fils d'Ibrahim, l'ami intime d'Allah. Le Prophète a dit : « En vérité, Allah a choisi Kinana parmi les Fils d'Ismaël et a choisi Quraich parmi la descendance de Kinana et dans la lignée de Quraich, Il a choisi les Fils de Hachim et m'a élu parmi les Fils de Hachim ».

Ainsi, il est le meilleur homme du point de vue généalogique, de l'avis même de ses ennemis. Abû Soufyan en témoigne auprès d'Héraclius 1", alors qu'il menait le clan des ennemis du Prophète avant d'embrasser l'Islam: d'après Abdullah ibn Abbâs, le Messager d'Allah écrivit à César pour l'inviter à l'Islam. Il envoya Dihya Al Kalby porter sa lettre, avec mission de la remettre au gouverneur de Bassora qui la ferait parvenir à César. Ce dernier, après qu'Allah l'eut rendu vainqueur de l'armée perse, s'était rendu d'Emèse à Îliyâ pour remercier Allah de la faveur qu'Il lui

3 Rapporté par Mouslim vol. 4, page 1782, hadith nº 2276.

avait faite. Lorsqu'il reçut la lettre de l'Envoyé d'Allah, il demanda après l'avoir lue: «Cherchez-moi ici quelque compatriote de cet homme que je puisse interroger au sujet de l'Envoyé d'Allah >>. Ibn Abbas & continue: « Abû Soufyân ibn Harb m'a

informé qu'il se trouvait en Syrie à la tête d'une caravane de marchands qorayshites; c'était au cours de la trêve conclue entre l'Envoyé d'Allah et les mécréants de Qoraïch: <«<L'émissaire de César, dit Abû Soufyân, nous ayant rencontré dans une localité de Syrie, nous emmena, moi et mes compagnons, jusqu'à Îliyâ. On nous introduisit auprès de l'empereur, et nous le vîmes assis dans la salle de conseil, le front ceint d'un diadème, et entouré des grands d'entre les Grecs. Il dit à son interprète : « Demande-leur lequel d'entre eux est le plus proche parent de cet homme qui prétend être prophète. C'est moi, répondis-je. -Et quel est ton degré de parenté avec lui? Interrogea César. -C'est mon cousin [mot à mot: Le fils de mon oncle paternel], repartis-je. » Et de fait il n'y avait alors dans la caravane aucun autre que moi appartenant aux Banoû Abdu Manâf». « Qu'on le fasse approcher ! » dit l'empereur; et il donna aussi l'ordre qu'on plaçat mes compagnons derrière moi, contre mes épaules. Après quoi, s'adressant à son interprète. « Dis-leur, reprit-il, que je vais interroger cet homme sur le prétendu prophète; si cet homme ment, ses compagnons devront relever le mensonge.» «Or, par Allah! Si je n'avais eu honte alors de voir mes propos démentis par mes compagnons, j'aurais menti lorsque l'empereur m'interrogeait sur Muhammad. Mais, retenu par cette honte, je dis la vérité ». César dit à son interprète : << Demande-lui quel rang la famille de ce Prophète occupe parmi eux. -Il est de bonne naissance, répondis-je. Quelqu'un parmi vous a-t-il jamais tenu avant lui de semblables propos? -Non. -Le soupçonniez-vous de mensonges

avant qu'il tînt ce discours? -Non. -Quelqu'un de ses ancêtres a-t-il régné? -Non. -Ses partisans se recrutent-ils dans les hautes classes ou parmi les humbles? -Parmi les humbles. -Leur nombre augmente-t-il ou va-t-il décroissant? -II augmente. -Y en a-t-il parmi eux qui, après avoir adopté sa religion, la prennent ensuite en aversion et apostasient? -- Non. -Trahit-il ses engagements? -Non; mais nous avons conclu une trêve avec lui en ce moment, et nous craignons qu'à ce propos, il ne la trahisse ». Cette réponse fut la seule où je pus glisser une insinuation défavorable au Prophète, sans craindre de la voir relever >>.

Poursuivant ses questions, l'empereur dit : « Avez-vous été en guerre avec lui? -Oui, répondis-je. -Quelle a été l'issue des combats livrés? -La victoire a changé plusieurs fois de camp: tantôt c'est lui qui l'a emporté sur nous, tantôt c'est nous qui l'avons emporté sur lui. -Et que vous ordonne t-il donc ? -Il nous ordonne de n'adorer qu'Allah seul, de ne Lui associer aucun être, de renoncer au culte de nos pères, de faire la prière, l'aumône, d'être chastes, de tenir les engagements et de rendre les dépôts confiés. -Après que j'eus ainsi parlé, l'empereur dit à son interprète : « Dis-lui: Je t'ai interrogé sur sa famille et tu m'as prétendu qu'il était de bonne naissance. Or Allah a toujours choisi Ses Messagers parmi les nobles du peuple auquel ils appartenaient. Je t'ai demandé si parmi vous quelqu'un, avant lui, avait tenu un discours semblable, et tu as prétendu que non. Alors en moi même j'ai pensé que si quelqu'un avant lui avait tenu les mêmes propos, je pourrais croire que cet homme ne fait qu'imiter ses prédécesseurs. Je t'ai demandé si avant qu'il tînt ce discours, vous le soupçonniez d'être un menteur, et tu as prétendu que non. J'ai compris par là que, s'il n'était pas homme à mentir à l'égard de ses semblables, il ne pouvait, à plus forte raison, mentir à l'égard d'Allah. Je t'ai demandé si

quelqu'un de ses ancêtres a été roi, et tu as prétendu que non. J'ai pensé alors que si un de ses ancêtres avait été roi, je me dirais: Cet homme cherche à remonter sur le trône de ses pères. Je t'ai demandé si ses adeptes se recrutaient parmi les humbles ou parmi les grands, et tu as prétendu que c'était parmi les humbles. Or, ce sont toujours eux qui forment les partisans des prophètes. Je t'ai demandé s'ils augmentaient en nombre ou s'ils diminuaient, et tu as prétendu qu'ils allaient en augmentant. Or c'est bien là le propre de la foi de croitre jusqu'à ce qu'elle se complète. Je t'ai demandé si quelques uns d'entre eux, après avoir embrassé sa religion, s'en détournaient avec horreur et la reniaient, et tu as prétendu que non. Or, c'est bien ainsi qu'il en est de la foi : les coeurs quí ont été touchés par sa douceur ne la prennent pas en aversion. Je t'ai demandé s'il manquait à ses engagements, et tu as prétendu que non: il en est ainsi des prophètes, ils ne trahissent point. Je t'ai demandé si vous avez été en guerre avec lui, et tu as prétendu que oui, que la guerre entre vous avaient eu des revers, tantôt à son avantage, tantôt au vôtre. Il en est ainsi des Prophètes : ils subissent des épreuves, mais le succès final leur appartient. Je t'ai demandé ce qu'il ordonnait, et tu as prétendu qu'il vous interdisait d'adorer ce qu'adoraient vos ancêtres, qu'il vous prescrivait la prière, l'aumône, la pureté des mœurs, la fidélité à tenir les engagements et à rendre les dépôts confiés.

Tout cela, poursuivit César, répond bien à la description d'un vrai prophète. Je savais bien que cet homme allait paraître, mais je ne pensais pas qu'il serait l'un d'entre vous. Si tu as dit vrai, cet homme ne tardera pas à conquérir cet endroit même que foulent mes pieds. Quant à moi, s'il m'était possible de l'approcher, je m'efforcerais de le rencontrer, et si j'étais auprès de lui, je lui laverais les pieds >>.

Ensuite l'empereur fit apporter la lettre de l'Envoyé d'Allah #. On la lut et elle était ainsi rédigée: << Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. De la part de Muhammad, adorateur d'Allah et Son Messager à Heraclius, le chef des Grecs. Paix sur quiconque suit la bonne voie. Ensuite: je t'invite à la foi musulmane. Convertis-toi à l'Islam, tu seras sauvé; convertis-toi à l'Islam, Allah te donnera une double part de récompense. Si tu te détournes de l'Islam, tu seras en outre responsable des péchés de tes sujets: (Dis : "6 gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous que nous n'adorions qu'Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d'Allah". Puis, s'ils tournent le dos, dites: "Soyez témoins que nous, nous sommes soumis").

Abû Soufyan poursuit son récit en ces termes : << Lorsque Héraclius eut fini de parler, des cris violents furent poussés par les grands personnages grecs qui l'entouraient, et un grand tumulte s'éleva; je ne sais pas ce qu'ils disaient. L'empereur donna alors l'ordre qu'on nous fit sortir. Lorsque nous fumes dehors, me trouvant seul avec mes compagnons, je leur dis: << Il faut que les affaires du fils d'Abû Kabcha aient pris de l'importance, pour que le souverain des Banoûl Asfar le redoute ». Et depuis lors, jusqu'au jour où malgré mes répugnances Allah amena mon cœur à l'Islam, je Muhammad >>>

demeurai humblement convaincu du succès de MUHAMMAD

*Al Imrån, v. 64.

Al Boukhari vol. 3, page 1074; hadith n° 2782.

LE MESSAGER DE DIEU♥️Where stories live. Discover now