Chapitre 20 : Douleur du passé

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Mes jambes commençaient déjà à me lâcher, ne sachant pas combien de temps j'allais encore tenir.
Mon souffle n'avait pas été aussi rapide depuis mon épreuve de course au bac de sport !

Mais je me devais, malgré mon manque de cardio, retourner chez moi, là où je me sentirai mieux, seule mais au chaud, préférant la solitude à cet instant où je pouvais verser des larmes devant des inconnus dans la rue qui pourraient me prendre pour une folle.
Alors, même si mon appartement se trouvait à l'autre bout du karaoké dans lequel nous nous trouvions, presque à l'autre bout d'Angers, je me devais d'y arriver seule, c'était un triste et épuisant objectif...
Mais je pensais que la douleur physique serait plus supportable que la douleur psychologique.
Pendant plusieurs minutes qui me paraissaient comme une éternité, je courrais, à en perdre haleine, jusqu'à enfin me trouver à quelques mètres de ma rue, je marquai une dernière pause pour pouvoir enchaîner les quelques mètres qu'il me restait, avant de tourner la tête, lorsque je croisai la silhouette de Jordan, qui heureusement pour moi ne m'avait pas vu. Par peur, et n'ayant pas envie qu'il me voit dans cet état, je repris ma route effrénée, acheminant dans un raccourci, et me trouver enfin devant ma porte, l'ouvris, déposai mes affaires à l'entrée et m'effondrer sur mon canapé. Prennant un coussin dans mes bras tout en me mettant en boule sur moi-même, fermant les yeux quelques instants.

Soudain je fus surprise par des pas, résonnant dans le couloir de mon étage, avant que ces derniers ne viennent sûrement se stopper devant ma porte, sans rien dire.
Qui cela pouvait bien être ?
N'ayant comme réponse que le bruit de pas soudain venant des escaliers de l'autre côté de la porte, ne sachant pas comment réagir entre la panique et l'incompréhension, je tendis l'oreille sans pour autant bouger de là où je me trouvais, avant d'enfin entendre une première voix résonner :

- Max c'est bon laisses moi essayer !

- T'es sûr ?

- T'en fais pas ! Vas rejoindre les autres si tu veux, ils doivent s'inquiéter !

- D'accord ! Mais préviens moi de ce qui se passe !

- Pas de soucis !

Je reconnaissais ces voix, ces voix que j'avais laissés chanter seules depuis mon départ imprévu, j'avais gâcher l'ambiance...

- Anaïs ! C'est moi Jordan, ouvres-moi s'il te plaît ! Déclara, d'une voix assez douce, le jeune homme de l'autre côté de la porte

- Laisse-moi s'il te plaît...Vas t'éclater avec les garçons, ils doivent t'attendre eux aussi !

- Ils s'amuseront très bien sans moi !
Ouvres-moi s'il te plaît !

- T'inquiète pas pour moi ! Ça va !

- Non justement, on ne se connait que très peu, mais je pouvais voir sur ton visage que ça ne va pas du tout !
Je veux juste t'aider !

Je n'arrivais pas à répondre, n'ayant ni l'envie de parraitre faible devant lui, ni de le repousser alors qu'il voulait seulement être là pour moi, alors que le fait qu'il insistait me réchauffais le cœur, imaginant que j'avais, même une toute petite, importance à ses yeux.
Mon esprit me dicta de rester seule et de le laisser partir pour ne pas le déranger plus longtemps, mais mon cœur me poussa à l'écouter, afin de le laisser entrer, sentant le sentiment que sa présence pouvait réellement m'aider.
Avant de me décider, une voix repris :

𝙴𝚟𝚎𝚛𝚢𝚝𝚑𝚒𝚗𝚐 𝚒𝚝'𝚜 /𝙸𝚖/𝙿𝚘𝚜𝚜𝚒𝚋𝚕𝚎 { 𝐽𝑜𝑦𝑐𝑎 }Where stories live. Discover now