Chapitre 4

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De colère, je m'étais élancée vers lui pour frapper sa poitrine des deux mains. La serviette s'était échouée sur le sol tandis que le prince avait saisi mes poignets pour les tirer d'un mouvement brusque afin de me plaquer contre son torse d'aussi près que la raideur de mes avant-bras le lui permettait.

— C'est ça que tu veux, Lou ? avait-il susurré en plongeant son regard dans le mien.

— Je ne vois pas de quoi tu parles. Lâche-moi.

— Je pourrais faire un effort, si tu étais gentille, tu sais.

— Fous-moi la paix !

— Même avec le peu que dévoile ton maillot, je suis sûr qu'on pourrait s'amuser.

— Tu es dégoûtant, arrête Zac !

— Tu ne fais plus la maline maintenant, la môme ? avait-il triomphé en relâchant un peu la pression de ses mains.

— C'était quoi ça, au juste ?

— Comment ça ?

— Ce que tu viens de faire ! C'est humiliant, Zaccaria De Luca.

— Pauvre petite chose !

— Bon sang, mais tu n'as pas de cœur ?

— Pour quoi faire ?

— Tu n'es qu'un abruti !

— Et toi, tu n'es qu'un misérable parasite. Je ne sais pas comment fait Sacha pour te supporter, avait-il lâché avec un rictus écœuré sur le visage.

— Eh bien, tu vois, nous avons un point commun, car j'ignore comment il peut te vénérer autant !

— Je pourrais te citer toutes mes qualités, ça te laisserait le temps de faire pousser tes seins au moins !

— Tu n'es qu'un... qu'un...

— La gentille petite Luisa ne peut même pas prononcer un gros mot, avait raillé l'arrogant Zac en me libérant enfin. Il va se passer quoi si tu dis que je suis un connard ? Papa va te mettre une fessée ? Tu vas être punie de bonbons ? Tu vas...

— Mais ta gueule, putain !

— Waouh, qui l'eût cru ? avait-il explosé de rire avant d'alpaguer la foule autour de nous. La mioche vient de me demander poliment de la fermer, est-ce que je dois lui obéir ?

Sans un mot, j'avais récupéré ma serviette et mes vêtements dans l'idée de me rhabiller pour quitter le lac. Sacha jouait toujours au ballon dans l'eau et semblait n'avoir rien remarqué. Même si ça me gênait de partir sans le prévenir, je ne pouvais plus supporter les critiques acerbes de son frère. Accroupie pour saisir mon short et mon tee-shirt abandonnés sur mon sac, je n'avais pas perçu tout de suite que Zaccaria n'était pas parti. Au contraire, il s'était installé nonchalamment à même le drap de plage étendu sur le sable et reposait, les bras derrière le crâne.

— J'étais en train de ranger mes affaires, avais-je murmuré en déglutissant péniblement à la vue de ses abdominaux.

— Je ne suis pas aveugle.

— Va embêter quelqu'un d'autre, s'il te plaît.

— Mais j'aime bien t'embêter, toi.

— Ça ne me plaît pas !

— Pourquoi ?

— Tu dis des choses méchantes.

— N'importe quelle fille serait heureuse que je lui parle, même pour dire des choses méchantes comme tu le dis si bien.

Bienvenue au Sweetenstein - Tome 2 : Zaccaria - Roman éditéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant