Non, attend. J'ai trop envie, bon sang. Sors !

Non.

Garde la porte entrouverte si ça peut te rassurer.

Je ne te laisserai pas seule dans cette pièce. C'est clair ? Alors tu pisses ou tu ne pisses pas, je m'en moque.

Putain !

Elle est vulgaire en plus.

Elle t'emmerde.

De mieux en mieux.

Rahhhh ! beuglé-je en serrant les poings et en tapant du pied.

C'est fou comme j'ai une impression de déjà-vu... murmure Zaccaria pensivement.

Tourne-toi.

Pardon ?

Je vais faire ce que j'ai à faire, mais tourne-toi.

On dit quoi quand on est poli ?

Putain !

Mauvaise réponse.

S'il te plait ! Tu es content ?

Absolument.

Alors, tourne-toi, bon sang !

Ah oui, c'est juste, ricane-t-il en s'exécutant avec une lenteur exaspérante.

C'est bon ? Tu ne regardes pas, d'accord ?

Crois-moi, t'observer pisser n'est pas un de mes fantasmes préférés. Ni t'entendre d'ailleurs. Tu vois, nous subissons tous les deux cette situation.

Tu aurais pu sortir, ça aurait été plus simple, bougonné-je.

J'ai déjà répondu à cela et je déteste me répéter.

Pauvre petit prince...

Peste !

Finalement, on radote beaucoup tous les deux.

Bon, ce n'est pas que ce ne soit pas agréable de faire la causette dans les toilettes, mais tu ne pourrais pas te dépêcher un peu ?

— Je n'y arrive pas, avoué-je.

Quoi ?

Non, ne te tourne pas, putain ! Tu as promis !

Mais pisse, bon sang !

Je n'y arrive pas, je suis bloquée. Sors !

Non.

Rah !

Ça aussi, tu l'as déjà dit.

J'ai besoin de me concentrer, tais-toi.

...

Non, il faut que tu parles. C'est le fait que tu entendes qui me coupe.

Bon sang, lâche Zaccaria en se frottant le visage.

Chante une chanson, sinon.

Mais tu es dingue, ma parole ! Je vais te sortir de là manu militari et tant pis si tu as envie d'uriner. J'en ai marre de tes jérémiades, tu vas répondre à mes questions et basta. Quelle perte de temps ! Quand on aura retrouvé Clara, je te fous en prison et je t'assure que ta peine sera exemplaire.

Bienvenue au Sweetenstein - Tome 2 : Zaccaria - Roman éditéWhere stories live. Discover now