Chapitre 1

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                                  Chapitre un
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Sept mois après le drame, je dois retourner au lycée... Evidemment rien n'est plus comme avant. J'ai perdu la vue depuis ce jour là. J'étais arriver à l'hôpital en ambulance, qu'une vieille dame a appeler pour moi quand elle m'a vue. J'y suis restée environ un mois. J'ai tout eue : 15 jours de coma, côtes cassées, bleues. arcade ouverte et même une chirurgie esthétique du nez en prime.
Je crois que le plus stupide dans tout ça, c'est que je ne saurais peut-être jamais à quoi il ressemble. En sortant de l'hôpital, on m'a réapprise à vivre sans l'aide de la vue. Il me faut encore du temp et de l'aide pour me réadapter. J'avais une aide à domicile, une canne et un groupe de soutien, que j'ai quitté d'ailleurs. Mais si ça ne tenait qu'à moi, je resterai seule dans ma chambre, clouée dans mon lit et ma mère m'apporterait des plateaux repas. Ma mère Christie, parlons-en. Elle est géniale, mais beaucoup trop sur mon dos. C'est la seule qui voit un avenir malgré mon handicap.

« Hanna, il y a des restaurants qui sont plonger dans le noir où tout les serveurs sont aveugles, ça te dirai d'être serveuse plus tard ? »

J'entend ce genre de phrase trop souvent.
Elle veux sois-disant mon indépendance mais ne me laisse pas faire quoi que ce soit seule. J'en conclue que je ne peux rien faire seule. Mon père lui, il essaie simplement de me comprendre, c'est son côté artiste sentimental qui ressort. Il veux savoir ce que je ressens, mais ce que je ressens, parfois c'est rien. Du vide. J'ai l'impression que ma vie s'est éteinte en même temp que mes yeux. Mon psy arrive quand même à trouver une lueur d'espoir dans cette grande zone d'ombre. Par le simple fait que j'ai peur de retourner dans cette rue. Et la peur est une émotion, même si elle est négative à mes yeux.
Mes vêtements sont préparés la veille, par ma mère, sur ma table de chevet. On a chercher un moyen pour que j'ai un minimum d'autonomie, pour m'aider à avancer dans la vie. Parceque je pleurai chaque fois qu'une infirmière m'emmener au toilette, m'habillais ou me douchais. Maintenant, c'est ma mère qui est constamment là pour remplacer l'infirmière.

-Hanna, ma chérie ! Descends prendre ton petit déjeuner avant que je t'emmène à l'école !

-Fait chier...

Je n'ai aucune envie de retourner là-bas. Je déteste ressentir le regard du jugement sur moi, et au lycée... Dieu sais à quel point il y en a. En plus, je serai suivi par ma mère ou un prof. Mais C'est toujours mieux qu'une aide soignante tout au long de mes études. Il y a tout de même un prof que j'ai envie de revoir, monsieur Jeff. Il est amitieux, cool et familier. La plupart des élèves l'appelle par son prénom : Jim. Moi je l'appelle comme ça quand il prend son rôle d'ami. Quand il redevient mon prof, c'est monsieur Jeff qui prend le dessus.

Les murmures de mes parents interrompent mes pensées. Ils pensent sérieusement que je ne les entends pas ?

- Charles, il faudrait peut-être aller la tenir pendant qu'elle descend ?

- Non, laisse la y arriver seule.

- Mais j'ai peur qu'elle tombe !

- Ce n'est pas la première fois qu'elle fait ça. Elle va bien se tenir à la rampe, c'est tout.

- Mais...

- Ça suffit, Christie ! Elle a besoin de se sentir indépendante ! Surtout chez elle !

- Je vais descendre ! M'écriais-je en espérant qu'il comprenne enfin qu'on entend tout dans cette maison.
Franchement, je suis aveugle, mais pas sourde. Je me place donc devant l'escalier, et glisse mes doigt sur la rambarde. Je la tient fermement et pris une grande inspiration. Puis j'entame la descente. Pas à pas, j'atteint le rez-de-chaussée. Une fois en bas, je me tien au mur pour me diriger à la salle à manger, sous le regard appuyé de mes parents.

- Arrêtez de me fixer comme ça, sans rien dire, c'est dérangeant.

- On ne te fixe pas ma chérie !

- Maman, les autres sens se développent quand on perd la vue. Surtout celui qui dit « quelqu'un te fixe avec beaucoup trop d'insistance »

Mon père me guida gentiment jusqu'à ma place, et me donna mon assiette.

-Ta tartine est ta trois heures, ton café a neuf.

Je lui glissa un merci tout en écoutant ma mère.

- Ne sois pas désagréable !

- Ta mère a raison, tu sais.

-Désolée, mon humour est dérangeant. Je crois que c'est à cause de la journée qui m'attend. Je sent que mon nouveau sens va s'activer toute la journée !

- Ne t'en fais pas. Ce n'est pas grave, me rassura ma mère, je t'accompagne sur la route et les profs seront avec toi tout les jours.

- Et si il y a quoi que ce soit qui te dérange, continua mon père, tu les préviens et on revient aussitôt te chercher.

- Je n'hésiterais pas.

Ma mère soupira, je crois que je lui montre trop ma mauvaise humeur. Ça dois être dur pour elle... Mais je ne vais pas prendre pitié pour ma mère, le plus dur dans l'histoire, c'est pour moi !

- Maman, qu'elle heure est-il ?

- Huit heures dix, on a rendez-vous avec le principal à huit heures trente.

- On a tout juste quinze minutes à pied. On devrait y allez.

- Tu as assez déjeuner ma chérie ?

- Oui madame. Dis-je en ralant.

- Tu es prête ?

- Il me faut mon sac avec mes anciennes annotations les profs veulent voir où j'en était.

- Je te les ai préparés hier soir, intervint mon père. Ils sont sur le meuble à l'entrée, comme pendant nos répétitions.

-Merci papa.

Ma mère s'approche de moi et me tendis son bras. Elle me conduisait jusqu'à la porte d'entrée où je pris mon sac de cours et ma canne. J'arrive à les prendre assez facilement maintenant. On s'est entraîner tout l'été à refaire les geste du quotidien afin que ma vie sois plus libre. Mon père a apporter quelque modifications à la maison pour me faciliter la tâche. Comme pour ce petit meuble où tout est poser à la hauteur de mes mains. Il est très préventif.

A travers toi...Where stories live. Discover now