L'école de la décadence Tome 3 : Vision de Hash

Encore une année

  Je n'avais aucune envie de retourner à la fac. Mon été a été barbant. J'ai vu mes amis mais j'ai été seul la plupart du temps. Mon père n'est pas revenu depuis un bon moment maintenant. J'ai juste eu quelques nouvelles. Pour ce qui est de ma tante Ella, elle est encore en déplacement elle aussi. Enfin, quand elle est en ville, elle passe son temps avec un homme. Je ne le connais pas mais elle a l'air heureuse avec lui.

  Alors, ce matin-là, j'ai attrapé mon sac et je suis parti pour la fac. Les cours étaient les mêmes, les professeurs avaient quelque peu changé et mes potes idiots de la boxe étaient encore présents.

     -  Peters.

     -  Oui Monsieur Anders?

  Comme la première année, c'était notre professeur d'histoire qui était notre professeur référent. J'aime l'histoire, une passion qui a étonné mon père qui, lui, pensait que j'allais finir comme lui. Mais malgré mes petits côtés rebelles, je suis bon élève. Et ne voulant pas finir comme lui, j'ai pris ce qui se montrait le plus logique.

     -  J'espère que cette année sera comme la précédente. Vous êtes un élève avec beaucoup de ressources. Mettez-les à profit pour cette année aussi. Même si je sais que la boxe est très important pour vous, tachez de faire la part des choses.

     -  Oui monsieur. Je ne compte pas redoubler de toute façon. Trois années me suffisent amplement.

  Il a souri. Je m'entends bien avec ce professeur.

     -  Il y a beaucoup de première cette année ?

     -  Pas mal oui. Je les ai eu, avant vous. Ils sont nombreux, plus de filles que de garçons, encore une fois.

  J'ai souri à mon tour.

     -  Cela ne m'étonne pas.

     -  Peters.

     -  Oui ?

  Il m'a regardé. Je savais là où il voulait en venir. Il a beau être professeur, il n'est pas si vieux que cela.

     -  Pas de débordement. Laissez  ces pauvres filles tranquilles.

  J'ai levé les mains.

     -  Ce n'est pas moi qui les cherche ! C'est elles qui me trouvent.

  Il a ricané, fermant sa mallette.

     -  Aller, filez. Et tachez  de travailler.

     -  Oui patron.

  Je suis parti, rejoignant mes camarades au réfectoire. Nous nous sommes installés à la même table qui nous accueille depuis l'année dernière. Ils étaient tous là, regardant autour d'eux les filles qui passaient. Oh oui, il y avait beaucoup de petite première.

     -  Les nouvelles, ce sont de vraies bombes.

  J'ai soupiré. Flynn passait son temps à fixer toutes les filles qui passaient près de nous. Enfin, ils le faisaient tous les cinq. Pour ma part, je fixais Hudson. Cet idiot était, comme Flynn, en train de fixer avec ce même regard pervers toutes les filles à sa portée. Le pire, c'est quand on sait ce qu'il a comme réputation.

     -  Il va falloir recruter pour le club. Fit Bastien. On est peu cette année encore. Et l'année prochaine, encore moins je pense. Enfin, ce sera pire quand on partira.