- On est au bois de Boulogne ?

Il est fier de sa blague et Esmée est obligée de lui donner un coup de coude dans les côtes pour qu'il se reprenne, elle se pince les lèvres retenant, elle-aussi, un sourire. Elle l'entraîne sur la traversée du pont pour rejoindre la presqu'île, Pierre aperçoit alors le kiosque surplombant l'îlot central.

- C'est le temple de la Sybille, souffle-t-elle. On monte ?

Il acquiesce et ils s'engagent dans une petite montée aux larges marches sous l'horizon décroissante, ils finissent par atteindre le kiosque aux larges colonnes, surplombant une partie du parc et du lac l'entourant.

Ils s'installent, sans un mot, sur le bord du kiosque, derrière les barrières, les pieds plongeant à moitié dans le vide et Esmée donne sa poke-bowl au pilote avant de prendre la sienne, observant les ingrédients qu'il a choisi avec attention. Elle sourit devant son constat, elle aime tout.

- J'ai pris de la sauce soja sucrée, je la préfère à la salée, dit-il.

Ils sont seuls, il n'y a personne sur cette petite île en plein milieu de la capitale parisienne et ils mangent sans parler, se sentant bien avec la simple présence de l'autre à leurs côtés.

Esmée finit par se blottir contre le pilote pour observer le coucher de soleil, comme elle aime si bien le faire à Barcelone. Elle a l'impression d'être chez soi quand Pierre passe son bras autour de ses épaules pour la rapprocher de lui.

- C'est ici que j'ai mes deux meilleurs souvenirs, commence-t-elle en sentant les doigts de Pierre se lier aux siens. C'est ici que Timéo a gazouillé le mot maman à sept mois.

- Ça parle à sept mois un p'tit ?

- Non, c'était un gazouillis, rit Esmée. Et peut-être que mon imagination m'a jouée des tours mais laisses-moi croire à cette version.

- Benjamin l'a entendu ?

- Non, il était pas là, je n'ai emmené que Timéo ici, et il ne m'a jamais cru d'ailleurs.

- C'est de la mauvaise foi parce que c'était pas le mot papa, assure Pierre en souriant.

- C'est ce que je lui ai dit !

- Et ton deuxième souvenir ? ne peut s'empêcher de demander Pierre.

Esmée s'arrête avant de sortir des écouteurs filaires de son sac à main, sous les yeux attentifs de Pierre. Elle entreprend de les démêler avec l'aide du jeune homme.

Elle lui passe une oreillette en mettant la deuxième dans son oreille, elle sort son téléphone de sa poche pour brancher la prise et lancer la petite musique de Ashley Kutcher qu'elle tenait à lui faire écouter. La musique raisonne dans leur oreille et Pierre comprend enfin ce qu'elle voulait dire quand il entend les paroles au creux de son oreille :

There's two things I know for sure,
I love him
But I'll always love you more

Pierre déglutit en regardant la brune qui soutient son regard azur, elle sourit légèrement avant de baisser les yeux sur leurs mains enlacées tandis que la musique s'arrête. Elle retire son écouteur, Pierre faisant de même et dit simplement :

- Ça représente beaucoup pour moi, répond Pierre. Je commence seulement à mesurer la chance que j'ai de t'avoir à mes côtés.

- On rentre ? esquive-t-elle en se levant.

- Oui.

Il resserre la pression de sa main dans la sienne en souriant.

•••

Esmée insére les clés dans la serrure, en sentant le pilote se presser contre elle et ses lèvres sur la chair sensible de son cou. Elle rit, déconcentrée, et doit s'y reprendre une nouvelle fois pour que le loquet tombe et que la porte s'ouvre.

Elle tire Pierre à l'intérieur et referme la porte à clés sous le regard fiévreux du pilote. A peine a-t-elle terminé que Pierre capture ses lèvres, glissant ses mains le long de son dos pour se déposer sur ses hanches.

En titubant de part la proximité, ils rejoignent rapidement la chambre, laissant leurs vêtements tomber au passage, Pierre remarque l'hésitation de la brune, il veut s'assurer de ne pas la brusquer avant de passer à l'acte.

- Tu trembles, souffle-t-il d'une voix rauque.

- Je sens que c'est sérieux et ça me fait flipper.

- Ne te force pas pour moi, lâche Pierre en la détaillant avec attention.

- J'en ai envie, dit-elle avec conviction.

Elle l'embrasse une nouvelle fois pour le rassurer, passant une main sur son torse d'athlète tandis que leurs corps se rencontrent pour la première fois.

Elle l'embrasse une nouvelle fois pour le rassurer, passant une main sur son torse d'athlète tandis que leurs corps se rencontrent pour la première fois

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alors ?

Et ce grand prix de France... on le passera sous silence 💔

SYNDROME » Pierre Gasly ✓Where stories live. Discover now