Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 2

Son sourcil saigne.

-Vous allez bien votre Majesté ? Vous saignez-

Ma joue claque. Elle m'a giflé ?

-Qu...?

Le démon rit.

-Ne jouez pas à l'imbécile avec moi ! Je vous demande simplement pourquoi vous vous êtes coupé le bras pour me protéger !

Pourquoi s'énerve t-elle ? Ce n'est rien qu'une petite coupure.

-Je ne vois pas où se situe le problème... votre Majesté... C'est juste une petite coupure... C'est ainsi que fonctionne ma magie.

Elle attrape un autre coupe papier et se tranche le bras exactement au même endroit que moi. Ça a été tellement rapide que je n'ai pas eu le temps d'attraper sa lame.

Je vais arrêter le saignement.
Le sang arrête de couler tandis que j'entend le démon rire derrière moi.

HAHAHAHAHAHAHAH !!! A quoi elle joue ?! Elle veut que tu la vides de tout son sang ou quoi ?!

C'est pas le moment putain...

Bien sûr que si ! Vu que tu as une folle envie de contrôler son sang et d'étencher ta soif. Elle est puissante après tout n'est ce pas ? Et si je te parle et te "forces" à le faire tu pourras me tenir pour responsable... Je ne suis qu'un démon après tout et la parfaite excuse. Alors FAIT LE
!

Chacun de mes muscles se raidit, ma mâchoire se contracte et mes poings se serrent. Il est hors de question que j'étanche ma soif.

Ce n'est rien qu'un peu de sang, tout va bien...

Tu ne vas certainement pas craquer pour si peu.

Putain de merde qu'est ce que j'en ai envie...

Tu voudrais pas plutôt lui mordre le cou ? Ou lui arracher le cœur ?

-Laissez mon sang couler ! Je m'exécute ne sachant pas ce qu'elle pourrait faire d'autre. Mon sang vous donne envie n'est ce pas...? Le sang frais d'une jeune et puissante Reine... Je recule instinctivement. Ai-je tort ??

-Je...oui... n-nan...

Le démon rit davantage.

-Parfait. Elle attrape un mouchoir qu'elle plaque sur la blessure. À chaque fois que je vous ferez ce genre d'acte irréfléchi je ferai de même.

Quoi ?

Quoi ?! HAHAHAHAHAHAHAH !!! SUPER ! J'adore cette femme ! Il rit si fort que je n'entend rien d'autre.

-Pardoon...?

-Je me couperais exactement là où vous vous couperez.

-Pourquoi...? Ma voix n'est plus qu'un souffle.

-Ne vous blessez pas pour me protéger.

Son regard est dur comme le ton de sa voix.
J'hoche lentement la tête, elle se tourne.

-Je vais appeler un médecin...

Ni une ni deux je m'écarte d'elle et vais me placer sous l'escalier qui mène au deuxième étage de la bibliothèque. Je me colle contre le mur froid.

-Qu...?

-Ce que vous venez de faire est totalement inconscient. C'était comme agité un morceau de viande fraîche sous le nez d'un loup affamé. J'ai besoin de me calmer...