Chapitre 2 - La rupture de stock

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Mézon 2 Karma


Ce matin, j'étais pas d'humeur. Dans le sens où, quand t'es pas d'humeur, t'es pas d'humeur.

Déjà, je me suis couché super méga tard, vers vingt heures trente. Pourquoi, me demanderez-vous ? C'est très simple, je mettais au point ma super-tisane-anti-mauvaise-humeur-camomille-verveine.

Sauf que la tisane, ou plutôt les tests de tisane, je les ai complètement ratés : j'ai eu beau enchaîner les tentatives, modifier les quantités, tenter avec des plantes sèches, des plantes fraîches, avec de l'eau de source pure récoltée en montagne à deux heures de route, changer trois fois de théière, une en terre cuite, une en verre et une en porcelaine, pisser dans la théière en terre cuite car j'en pouvais plus de boire encore et encore les crash-tests de tisane, acheter diverses marques de verveine et de camomille à infusions, faire la danse de la tisane en désespoir de cause, m'étouffer après avoir bu dans la mauvaise théière... rien n'a marché.

Oh, à moment donné j'ai bien obtenu un goût parfait, exquis, infusé à point, d'une tendre couleur agréable, d'un parfum délicieux. Mais le problème fut le suivant : certes, cette tisane comblait, en terme de goût, d'aspect et de couleur, toutes mes attentes. Mais c'était ma cent-treizième tentative, j'étais sur les nerfs de ouf sa maman le pingouin qui détruit des astéroïdes, et ça m'a, genre, carrément pas apaisé les nerfs du tout. Et comme son nom l'indique, ma tisane est censée être une super-tisane-anti-mauvaise-humeur-camomille-verveine. Alors, si elle ne fonctionne pas, y a rien à en tirer.

J'ai jeté le contenu dans un trou que j'ai creusé dans le jardin, par-dessus la console que mon petit frère cherche depuis trois jours, et j'ai pété les théières en mille morceaux. Après tout, je me suis dit que le problème venait sans doute des théières ; c'étaient les seules que je n'avais pas changées depuis le début de mes tentatives.

BREF.

Donc je me suis couché à vingt-heures trente passées, ce qui est, disons-le, UNE HEURE DE COUCHER VÉRITABLEMENT INDÉCENTE DE DÉBAUCHÉ, et je me suis, après nombre de changements de positions, endormi comme un bébé fâché.

Et là.

Là.

Déjà, je dors atrocement mal, je me réveille toutes les dix minutes (j'ai vérifié sur mon réveil), je meurs de chaud, puis de froid, puis de chaud, j'ai toute la peine du monde à me rendormir... mais le cauchemar ne s'arrêta point là. Oh, que non. À quatre heures passées, je me réveille, en sueur, mon pyjama à motifs de fraises complètement froissé par mes divers réveils et retournements sur le lit.

Et puis je capte.

Qu'est-ce que je capte ? (la wifi)

Tout simplement que je me suis lâché dans mon sommeil.

Non, pas dans le sens de "rouler partout et foutre le bordel dans le lit".

Non, non, non.

Ce serait bien trop simple.

:)

Lâché dans le sens de "votre vessie a échappé à votre contrôle. Démerdez-vous avec les dégâts, hAHa".

FJGBFJLKGJDGF.

Alors moi, explosé de fatigue, et ma vessie, explosée de tisane, on a dû aller se changer dans la salle de bain GLACIALE à cinq heures et demi du matin. (cinq heures et demi car j'avais, en premier lieu, tenté de me rendormir dans mon urine en décidant d'accuser mon petit frère le lendemain)

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⏰ Last updated: Jan 19 ⏰

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Une romance acidulée - Karma x Lait à la fraiseWhere stories live. Discover now