J'aurais peut être du en vouloir à Elena.

Son rejet doublé de son petit couple avec ce blaireau étaient des facteurs qui auraient pu me pousser à la haïr.

Mais je n'y arrivais pas.

Pour une raison obscure, je demeurai encore complètement fou d'elle même si elle m'avait rejeté.

Je ne pourrais jamais la détester.

Au contraire même.

Voilà que je venais de recevoir un appel de sa part et que j'étais prêt à venir la voir, même après les événements de la semaine dernière.

Parce que quelque part je savais que si elle m'avait appelé, c'est que quelque chose n'allait pas.

Et cette pensée m'étais insupportable.

Je continue donc de regarder frénétiquement à travers les rues à la recherche de sa présence.

Enfin, le soulagement m'envahit quand, je vis une mince silhouette à la chevelure sombre marcher la tête baissée.

Je soufflais et je me garais rapidement avant de descendre derechef.

-Elena, interpellais-je

La concernée sursauta et se retourna.

Mais ses traits se crispèrent durement et elle se détourna pour remarcher.

Mais pourquoi m'ignorait-elle?

-Elena? Elena! Hurlais-je alors que celle-ci continuait son chemin.

La colère s'empara de moi et j'avançais à pas affirmés derrière elle pour la rattraper.

Je saisis brusquement son bras et la força à se tourner vers moi.

-A quoi est-ce que tu joues Elena? Demandais-je furieux.

Elle me fusilla du regard avant de cracher:

-Lâche-moi espèce de sombre idiot.

Je m'apprêtais à répliquer mais je vis alors les traits de son visage:

-Tu pleures? demandais-je stupéfait

Elle soupira bruyamment avant de répondre:

-Pas du tout! Je transpire des yeux crétin!

Mon emprise sur elle s'affirme et je reprends:

-Arrête ça Elena, et dis-moi ce qui ne va pas! Qu'est-ce que tu fiches seule aussi tard, et pourquoi m'as-tu appelé, merde?

-Arrête de faire ton cinéma! Ne fais pas comme si tu t'inquiétais vraiment!

Je fermais les yeux.

Qu'on me donne la force pour ne pas la bâillonner.

Je vais la tuer.

-Elena, cesse de faire l'enfant, dis-je d'une voix que je veux calme

-Ferme-là et retourne baiser avec ta connasse! Dit-elle encore plus violemment.

Quoi?

Mais de quoi parle-t-elle enfin?

Et depuis quand Elena parle-t-elle de façon aussi crue?


Elle ferme les yeux et des larmes rejaillissent davantage.


-Baiser? Quoi? Mais qu'est-ce que tu racontes enfin? Tu as bu quoi?

-Arrête! Quand je pense qu'il y a une semaine tu me bassinais avec des grands mots! Bordel, je suis vraiment conne de t'avoir cru! Tu oses me parler de sentiments alors que tu ne te gênes pas pour coucher avec la première connasse venue!

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