[Tome 1] La Manipulatrice du Temps - La Haute-Ville

N°3 : L'évasion

Il est 18h50. A 19h les portes de nos chambres s'ouvrent automatiquement, en attendant cette horaire nous devons rester devant la porte qui nous sépare de notre pièce à coucher respective. La porte était imposante, blindée, presque rouillée car la première génération des Manipulateurs vivait déjà ici auparavant.

Bientôt, moi aussi je partirai.

19h. Le mécanisme voyant de la porte s'active avec peu de discrétion. Je n'avais pas pris en compte ça dans mon plan... au moment même ou on ouvrira nos portes, les gardes les entendront... Dans un mouvement de synchronisation, nous rentrons en même temps dans nos chambres... Comme des prisonniers.

Qu'est-ce qu'on était pour eux ? Des enfants ? Des messagers ? Des machines de guerre ? Des Objets ? Pour moi, les scientifiques qui nous gardent captifs, sont des monstres.

Je m'assis sur mon lit, en attendant l'heure fatidique.

19h27. Je ferme les yeux et me concentre. je rouvris seulement mon œil gauche. Je visualise seulement la porte, rien d'autre. Tout était noir autour de moi, sauf la porte. J'ajuste ma vision et me concentra maintenant sur la serrure. Les rouages qui pouvaient l'ouvrir. Je lève le bras droit et tends la main. Je commence à retenir ma respiration pour utiliser la Manipulation du Temps. Je tourne mon poignet vers la droite pour effectuer un retour dans le temps. Les dix premières secondes se passent bien, j'arrive à maintenir le mouvement inversé des rouages. Je commence à avoir du mal a retenir ma respiration au bout de vingt secondes. Avoir été malade m'avais beaucoup affaiblit. Les dix dernières secondes passent trop lentement... je vais m'évanouir... ma vision s'assombrit alors que je vis la porte s'entrouvrir. Je repris immédiatement ma respiration et manqua de trébucher. Quelqu'un me rattrapa.

Shíjiān.

-La porte a fait un bruit monstrueux , lève-toi sinon on va se faire attraper ! Il y avait beaucoup de stress dans sa voix, et je sentais son cœur battre très vite.

Je me redresse dans un élan de persévération et on sort de ma chambre dans le plus grand silence et le plus rapidement possible. direction la grille d'aération devant la chambre 1. Je sentais à mon tour l'adrénaline me gagner. Mon cœur battait d'excitation et de peur.

Si on sort, on est sauvée. Si on se fait prendre, qui sait ce qu'il nous arrivera ?

Shíjiān entra en première dans le conduit et je la suis de près. à peine eu-je le temps de replacer la grille derrière nous, je vis un garde arriver en courant à l'entrée du couloir. Les portes N°8 et N°12 étaient restées ouvertes...