The Dark Blood (Terminée)

Chapitre 31

She's gone

Marion est partie.

Pour de bon.

Partie.

- Est-ce que ça va ?

Je relève la tête vers Alec, elle lui fait mon plus beau sourire.

- Bien sûr.

- Hope, ta mère est morte et ta meilleure amie a coupé les ponts avec toi, tu as le droit d'aller mal.

- Ma mère était la reine des garces, qu'elle aille pourrir en enfer.

- Salut, désolé de vous déranger, mais la pouffe qui à essayer de te buter, elle est où ? J'ai besoin de me défouler.

- Ouais, et c'est bien pour ça que ce n'est pas toi qui vas t'en occuper.

Owen se retourne vers Klark, qui est toujours bien propre sur lui.

- Alec, au sous-sol, Owen part, va boire un verre avec Zack, Hope, viens dans mon bureau.

Tout le monde s'exécute à ses ordres, précis, et je suis mon paternel jusqu'à son bureau. Il referme la porte derrière moi.

- Est-ce que ça va ?

- Est-ce qu'on pourrait arrêter de me poser la question ?

Sans que je ne m'y attende, il me prend dans ses bras, et je m'effondre. Mes larmes dévalent mes joues et je n'arrive plus à respirer.

- Je... Ce n'était pas sensé arrivé...

- Comme beaucoup de choses chérie. Mais le monde est cruel.

Nous restons dans cette position pendant un long moment. Aucun de nous deux bougent, et il y a quelque chose de réconfortant. Après notre étreinte, il s'assoit derrière son bureau, et moi sur le fauteuil, en face.

- Parle-moi d'elle.

- De Marion, ou de ma fausse mère ?

- Celle que tu veux.

- Il n'y a rien à dire sur ma mère. C'était une garce. Elle était toujours bourrée. Elle n'a jamais été là pour moi.

- Je suis désolé, quand je la connaissais, elle n'était pas comme ça.

- Ce n'est rien, tu ne pouvais pas savoir.

- Et Marion ?

- C'était la fille la plus gentille au monde. Un jour, un nouvel élève est arrivé dans notre collège, il était dans notre classe. Marion était allée le voir pour l'intégrer, mais il l'a insultée de tous les noms. Je lui ai dit de laisser tomber, mais un jour, il n'avait pas sa carte de cantine, elle a préféré lui donner la sienne pour qu'il mange, et elle non. Alors qu'il l'avait insulté. C'était la plus courageuse. Si quelqu'un de notre classe avait fait une connerie, et que toute la classe allait prendre, elle se dénonçait à la place du coupable. Elle a donc eu de nombreux avertissements, avant que les profs se rendent compte qu'en fait, elle était innocente à chaque fois.

- Elle avait l'air d'une personne formidable.

- Elle l'a, c'est juste que, ce monde-là. Ce n'est pas le sien. Son grand-père était flic, alors, elle a été élevée dans ce monde-là. Comment une petite fille de policier, et une petite fille de chef de gang, peuvent être amies pendant dix-huit longues années ?

- Notre entourage ne fait pas notre personnalité.

- Je pense que c'est le contraire. On devient ce qu'on fréquente. C'est bien pour ça qu'elle est partie.