Sans oser...

•02-Dîner au chandelle•

Aiden marchait en titubant, ses pieds avaient encore du mal à garder l'équilibre, son corps semblait beaucoup plus lourd et ses os, c'était un miracle qu'ils ne soient pas livrés à des violentes fractures.
Ses yeux ne parvenaient à cerner la nature de l'endroit où il se trouvait, devant lui, une grande table s'était dressée, les chandelles sur la table ne tarderent à éclairer l'édifice sur lequel la nourriture n'était nul un problème, dans l'ombre, un orchestre dirigeait le spectacle avec des partitions futuristes et inébriantes, dignes d'un concert symphonique animé par Mozart lui même. Ce spectacle à la fois simple et insolite l'émerveilla du plus profond de son âme.
La silhouette réapparut devant lui, mais cette fois ci, cette dernière ne resta point énigmatique plus longtemps. La silhouette se dévoile, la lumière capricieuse et moindre des chandelles attaquerent la morphologie de la jeune fille, l'éclairage gagna d'abord sa tête puis la poitrine et finit sa course au niveau de ses pieds. La jeune fille avec des cheveux dorés, un jaune éclatant qui se mariait à merveille avec ses gros yeux profondément noirs et hypnotisants. Sur elle, la longue robe blanche qui s'ouvre à ses genoux la faisait passé pour un être angelique, ajouté à ça ces drôles de formes sur son dos, on aurait dit des ailes, il ne manquait plus qu'une auréole pour faire d'elle une vraie envoyée du seigneur.

-Enfin tu es là ! Dis la fille d'une voix suave, je attendais, Aiden

La voix de la fille lui semblait familière, dès que ses oreilles eurent capter les sonorités de la voix, elles lui plongerent dans une grande amertume mélangée à la nostalgie, la voix était semblable à celle d'un être qu'il ne pouvait avoir, une personne qu'il admirait de si loin, la voix, était semblable à celle d'Amanda...

-Amanda ?! S'exclama Aiden...D'un ton calme et doux, il prit son courage à deux mains et la demanda; Dis, c'est toi...?

Sans que la jeune fille aie à se présenter, son visage paru plus claire, Aiden distingua nettement chaque traites qui constituaient le visage de sa belle, ses fossettes toujours aussi remarquables, son monosourcil difficile à rater, et ses lèvres naturellement roses, bref tous ces qualificatifs ne pouvaient être liés qu'à Amanda.
Dans son émerveillement, une suite des phrases lui venirent naturellement, "Tout homme est un poéte devant une femme dont il est profondément amoureux" avait-il lu dans un livre, en ce moment cette phrase prit du sens puis ce qu'il en faisait expérience...

Un dîner au chandelle
Et devant moi un bouquet de fleurs...
Mais je n'ai que son sourire en rappelle
Et cette aversion me fait peur...
Voilà donc une danse
Et tout commence
Nez à nez ; Face à face; Coude à coude...
Mais moi je ne regarde que tes lèvres...
Je ne sais même plus si je t'écoute
Car celle ci me parle et m'envoute...
J'en ai des vertiges même la fièvre
Et Merde son image apparaît
Et là c'est l'étroit...
Zute tu t'en aperçoit...
Je fais un effort celle ci disparaît
Et je revois tes lèvres..
Être fort; Fort comme un orfèvre
Pour ne pas t'embrasser
Les regarder, sans oser...
Peu à peu il disparaît de moi
Et toi tu parais en moi
Comme un désir...
Quelque chose que je dois tenir...
Un temps puis un autre
Tu me fais tourner d'un sens, puis d'un autre
Est ce que tu m'aimes ?...Au moins
Parce que c'est sur, tu me fais ce jeu taquin...

La silhouette s'approche de lui, et lui chuchote dans les oreilles :

-C'est ici la vraie vie, le rendez vous avec ta conscience, es-tu prêt ?
Il ne sut quoi la répondre, il pleurait sous l'émotion, ce sentiment c'était...C'était indescriptible. Il revoyait son tendre enfance, ses souvenirs le plus intimes, sa vie lui défilait devant les yeux mais ce n'était pas d'un mauvais augure, ça ne signifiait pas le passage de la faucheuse, mais ça lui renvoyait directement à Tunis, sa ville natale
<<...On nous force à devenir génial est-ce que c'est une bonne mission que d'être génial ?, Aiden, on est tous sommé à devenir remarquable et extraordinaire, mais laisse moi te dire; tu peux être médiocre, faire des erreurs, t'en as le droit...Ta mère et moi nous t'aimerons toujours, t'es le plus précieux de nos trésors...Prend ton temps pour vivre le maximum de ta vie sans regretter, t'as le droit d'être fort, t'en as aussi d'être faible, brûle pas les étapes dans la vie, profite de chaque seconde en étant toi même...>>
Ces paroles, étaient celles de son père, son héros. Son père ne cessait de l'encourager.
<<Pourquoi ces paroles de mon père m'est-elles revenus tout de suite ?>> Se le questionnait au fond de lui. .

-Sais-tu où tu te trouves ? Lui demenda la silhouette

-Non, j'en ai aucune idée, mais pourquoi tu es avec moi ? Amanda

Sans lui répondre, elle reprit:

-Te souviens tu de commenter tu t'es retrouvé ici ?

-Non, plus, mais Amanda aide moi à comprendre...

-Que je t'aide à comprendre ?...M'as-tu aimer ? Connais-tu le sens de l'amour ?

Cette question fut pertinente, il ne se l'est jamais posé avant, était-ce de l'amour ou juste du fantasme ?

-L'amour est compliqué, répliqua Aiden, c'est aussi simple...Elle est simple parcequ'elle nous dépasse, je pense que l'amour n'est pas fait des mots compliqués ou des phrases enigmatique

-Très belle réponse Aiden, mais aimais-tu ta mère ?

-Je ne comprend pas ta question...

-Te rappelles tu du jour où t'as vu pour la première fois une luciole ? Lui demanda la silhouette