•06-Cadeau du ciel•

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La pièce était sinistre, Aiden allongé sur le lit et à sa droit, sa mère qui tenait un album photo était assis sur une chaise en bois.

-Tu vois celle-ci ? C'est le jour de ta naissance, ton père était revenu tout essouflé du bloc opératoire, c'était tellement drôle, il était là genre "Euh, l'accouchement a déjà prit fin ? Me dites pas que ma femme a fait une fausse couche !" Il était drôle ton père, et c'est là que Jacob, son ami de la fac de médecine lui prit en photo, tu comprendras pourquoi il a les yeux grands ouvert et la langue hors de sa bouche. Aiden...T'as apporté un lueur d'espoir dans notre couple, avec la vie que j'ai mené dans ma jeunesse, t'es un vrai cadeau du ciel, ma deuxième chance...

La femme continuait à parloter après chaque photo, ces images sur un papier suffisaient à la faire remonter dans le temps, elle parlait et quelque fois, ça lui arrivait de pleurer.
La porte s'ouvrit lentement et un grand gaillard fit irruption dans la chambre, il cachait ses yeux avec des lunettes noires semblable à celles des agents du bureau fédéral d'investigation; FBI. Dès que la femme remarqua la présence d'une autre personne dans la chambre, d'un geste subtile elle essuya ses larmes avec le bout de manche de sa chemise.

-Votre fils a bien grandit depuis la dernière fois fit l'homme à l'allure de superman, je revois encore Norman quand je le regarde, Madame Marzouk

-Jacob ! S'exclama t-elle en s'approcher quand elle reconnut l'homme en face d'elle, ça fait longtemps !

-Pas si longtemps que ça, répondis Jacob, ça fait quoi ? Deux mois depuis l'enterrement ?

-Mais deux mois c'est beaucoup...Je...Je comprend quand même que le travail vous prend tout le temps, même Norman était toujours ailleurs jusqu'à la maison, de fois c'était énervant mais ça faisait aussi son charme.

-Dis moi Hélène, tu vas bien ?

Se rendit compte de la stupidité de sa question, Jacob rectifia aussitôt;

-Mis à part le fait que votre fils soit en ce lieu bien sûr...

-J'avais compris, fit-elle en souriant pour briser la malaise qui cherchait à s'installer, mais t'inquiète pas, moi ça va, c'est de mon fils que j'ai peur qu'il arrive malheur.

Aiden fut amené à l'hôpital il y a maintenant un mois, son récent attaque dans sa chambre lui vallu le billet pour le coma, "...Votre fils s'est auto surdosé en médicament, c'est à dire il a sûrement voulu se donner la mort par overdose, et vu que ça n'a pas marché, cette échec a produit des reactions affectant l'ensemble de son cerveau..." Lui explica le medecin qui les avait accueillé le premier à l'hôpital, "...Le coma est juste une alteration de la conscience, l'individus en coma semble endormi mais il ne réaction à aucun stimulis..."
Le médecin parlait encore et encore, mais Hélène n'arreta de se poser la question, la seule qui la tourmentait; pourquoi Aiden son fils a t-il voulu se donner la mort ?

-...Jacob dis moi, continua Hélène, dis moi que vous avez la situation en main

-Hélène ne t'inquiète pas, lui rassura t-elle, je te t'assurer que le médecin en charge d'Aiden est très compétent. Je suis venu aussitôt qu'on m'a informé de votre venu, j'étais en déplacement à l'étranger, tu sais très bien que la famille Marzouk sera toujours le bien venu dans cette hôpital !

Jacob était particulièrement mal à l'aise ce jour là, il sortait des phrases d'un stupidité iconique, son maladresse était à son apogé, après ces mots déroutantes et irrespectueux, il s'excusa en fléchissant ses génoux au sol

-Relevez vous voyons, s'empressa Hélène de le soulever, Norman avait aussi ce genre de réaction, je me suis habitué à vous, les médecins sourit-elle à nouveau pour cacher son amertume

-Je...Je suis content de vous faire rire à un moment pareil, fit Jacob tout gêné par ces paroles précédentes.

Jacob, ce docteur chirurgien de 38ans n'était jamais à l'aise avec la famille de son ami, du moins, son maladresse envers cette famille se déclencha du jour au lendemain de l'enterrement de Norman. Il s'est toujours culpabilisé de sa mort, qu'il qualifiait de prématurée, car ce n'était pas encore son heure pensait-il.
<<Je n'aurais jamais l'inviter à la fête>> regrettait-il, <<Sans la fête, pas de conduite sous alcool, et sans conduite sous alcool Norman serait encore parmi nous. Mais pourquoi ? Pourquoi ai-je arraché à Hélène un mari ? À Aiden un père ? Pourquoi ? Jacob en perdait la tête de fois, on ne s'affranchit jamais de nos démons, le regret, la culpabilité...font le propre de l'homme.>>

Sans oser...Where stories live. Discover now