1. 𝐑𝐨𝐮𝐠𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐥𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐠

298 17 240
                                    

Ce soir là, les reflets de la lune brillaient d'une magnifique lueur bleue. Si on enlevait toute la lumière qui était produite par les astres flottants dans ce ciel bleuté, celui-ci serait du même bleu marine qui recouvrait la veste de Mai, cette veste qu'elle désirait porter malgré la chaleur de l'été.

La jeune fille, qui était âgée de 16 ans, avançait avec le plus de grâce possible tout en chantonnant l'air d'une des musiques du ballet "Le sacre du printemps", qui était l'un de ses ballets préférés.

Mais alors que l'adolescente était en train de se remémorer les exercices qu'elle venait de faire à ses cours de danse, elle bouscula accidentellement quelqu'un.

—Oh, je suis vraiment désolée, s'excusa la danseuse.

Pas de réponse.

À la place, la personne que Mai venait de bousculer lui lança le plus froid des regards. La jeune fille attendit alors en écoutant la respiration presque inaudible de l'inconnu qui se tenait en face d'elle.

«Ses mouvements sont très gracieux, c'est incroyable» Pensa l'adolescente, tout en commençant à plonger son regard dans celui de l'individu.

Mais malgré les mouvements si gracieux de cette personne, quelque chose terrorisait la danseuse.

Ses yeux.

L'inconnu était doté d'un regard extrêmement surprenant pour celui d'un être humain.

Non, surprenant n'était pas le bon mot. Pas pour de Mai, en tout cas.

Le bon mot était plutôt celui qui se prononçait "terrifiant". C'était la définition parfaite, ou presque, pour définir le regard de cette étrange personne.

Ses yeux pouvaient se dire terrifiant par le rouge qui envahissait ses iris. Un rouge sanglant. À la vue de cette couleur, la jeune fille ne put s'empêcher de frémir. Et il y avait une émotion qui collait parfaitement à cette réaction. Cette émotion n'était nulle autre que la peur. La peur du sang.

—Je ne suis pas d'humeur à discuter, dit finalement une voix masculine.

Suite à ces quelques mots froids qui pouvaient changer l'atmosphère le plus joyeux qu'il soit en l'ambiance la plus sombre, l'homme s'en alla, laissant Mai plantée là, à travers les ombres étendues par la nuit, et en train d'admirer les cheveux blonds mi-longs ce cet inconnu.

Depuis ce jour, dès qu'elle sortait de chez elle, la danseuse souhaitait revoir ce garçon qui l'intriguait tant, qui lui faisait se poser trop de questions. Mais, au bout de plusieurs jours, l'adolescente comprit qu'elle pouvait faire une croix sur cet espoir abstrait, car quelqu'un l'avait appelée afin de lui confier une mission pour les hunters qui allait se passer à York Shin City, une ville connue pour les enchères qui s'y déroulent chaque année.

À chaque appel que l'on passait à Mai en rapport avec ce métier si compliqué, la jeune fille soufflait, car elle savait très bien qu'elle allait risquer sa vie à chaque instant, à presque toutes les heures, pour les prochains jours. Ou peut-être soufflait-elle car elle risquait également d'être renvoyée de son école de danse? Ou bien cela pouvait également être des soupirs pour manifester sa joie de quitter pendant un certain temps toutes ces personnes qui la détéstaient tant, sans qu'il n'y ait vraiment de raison valable. Il y avait tellement de possibilités.

Et, évidemment, d'autres choses étaient là pour lui compliquer la tâche, comme le fait de devoirs justifier toutes ces absences sans devoir oublier la danse. Enfin, pour ça, c'était toujours la même excuse.

«Je dois accompagner mes parents en voyage d'affaire». C'était ce que disait la brune à chaque fois. Et avec ça, il y avait encore quelque chose qui la mettait en difficulté : en effet, la danseuse ne vivait même pas avec ses parents. Ni avec son père, ni avec sa mère, et ce n'était en aucun cas à cause de mort ou de haine, juste «Le cas du travail».

𝐔𝐧𝐞 𝐃𝐚𝐧𝐬𝐞 𝐀𝐮 𝐌𝐨𝐢𝐬 𝐃𝐞 𝐌𝐚𝐢~ ᵏᵘʳᵃᵖⁱᵏᵃ ˣ ᵒᶜ Where stories live. Discover now