J'suis déprimé donc go me défouler sur l'internet ¯\_(ツ)_/¯

I Can't Handle Change / De la joie des larmes et des regrets

"I can't help but repeat my self
"I know it's not your fault"
But lately I can't belp but shake for no reason at all"

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Roar - I Can't Handle Change

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Le jour que je redoutais tant touche enfin à sa fin.

Je l'ai attendue et appréhendée depuis le début de l'année :

La fin du lycée.

Allongé dans mon lit, je regarde le plafond blanc sans réussir à dormir.

Je me sens agité et j'ai beau me tourner et me retourner dans mon lit, je n'arrive pas à me débarrasser de la douleur qui me serre la poitrine.

Ainsi survient un flot de souvenirs, bons ou mauvais, des années que j'ai passées dans le lycée privé dans lequel mes parents m'avaient inscrit. Des années que j'avais haïes de tout mon cœur, mais que j'avais appris à haïr accompagné de camarades. Des camarades que je ne reverrais plus.

Au fur et à mesure que les souvenirs passent, je les sens s'éloigner et s'effacer tandis que ma poitrine se serre toujours un peu plus, jusqu'à ce que la douleur devienne insupportable.

Je sors alors mon portable. Cela ne faisait que quelques heures mais le besoin de revoir ceux avec qui j'avais partagé mon destin ces deux dernières années était devenu urgent.

Les images rendues floues par les larmes n'ont pas pu soulager ma détresse.

Je revoyais dans les "story insta" les fumigènes et les confettis lancés dans la cour de l'école lors de notre dernière récréation, mais chaque sourire d'élève était noyé dans ma propre solitude. Défilaient devant moi les visages des amis avec lesquels je perdrai inévitablement contact, des personnes auxquelles je n'avais jamais osé parler, et même celui de la fille que j'aimais en secret et qui n'aurait plus jamais l'occasion de le savoir.

Perdre d'un seul coup les relations que je n'avais pas assez développées me semblait si injuste, et pourtant je ne me sentais pas vraiment triste. J'avais le visage baigné de larmes et pourtant je ne savais pas précisément ce que je ressentais.

Je ne pouvais mettre de mots sur ce blocage à la poitrine, ces "maux de cœur".

Ne sachant que faire, je m'étais roulé en boule au milieu de ma chambre en attendant que passent ces sentiments désagréables.

Je me sentais tellement perdu et fatigué. Je ne supportais plus les sentiments qui m'assaillaient. J'avais besoin qu'on m'écoute, qu'on me réconforte.

Juste cette fois, je voulais qu'au moins une personne reste à mes côtés.

Mais j'étais seul chez moi et les échos de mes sanglots rebondissaient contre les murs, sans que personne ne les entende.