XXXVIII - L'annonce

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Mardi 28 juin

On avait un avion direction Vienne en fin de matinée. Charles avait décidé d'inviter Charlotte et d'officialiser leur relation. Ils étaient plus rapides que nous. La semaine s'était passée à merveille. Avec Charlotte on s'était beaucoup rapprochées. C'était une personne très gentille. Avec Charles, on avait beaucoup parlé notamment de son histoire d'ex copine mais au final j'avais compris. Ils avaient grandi ensemble mais ne s'entendaient plus sur la fin de leur relation. Ils avaient trop évolué et l'arrivée de Charles en Formule 1 n'avait rien aidé. Et avec Pierre, comment dire ? On vivait clairement la vie de rêve, à l'abri des regards et des rumeurs. Twitter ne s'était pas affolé et on avait été très discrets sur les réseaux sociaux. On ne s'était plus repris la tête depuis cette histoire d'avenir et de doutes. On avait passé de vraies vacances en amoureux, des journées entières à être ensemble. Mes doutes s'étaient peu à peu dissipés.

On arriva à Vienne et on sortit de l'aéroport. C'était l'heure des au revoir. Nous allions encore passer un weekend séparé, à s'ignorer. J'avais dit à Pierre que je devais me focaliser sur le boulot car Ana partait bientôt. Je ne pouvais pas risquer quoique ce soit. Alors jusqu'à la fin du Grand Prix de Hongrie, je resterai avec Alpine.

« Bon, je vais y aller, c'était vraiment chouette ces vacances, merci Charles sincèrement. Puis vous deux avez été incroyables, merci pour tout, dis-je aux monégasques en leur faisant un câlin.
- Merci Chiara, c'était des vacances bien drôles avec toi, rigola Charles.
- On va vous laisser, Pierre tu nous rejoins après ? Demanda Charlotte.
- Oui, j'arrive.

Ils partirent et je me retrouvai seule avec lui.

- Ça va être trop dur ce weekend de savoir que tu es si près de moi et en même temps si loin...
- C'est la dernière ligne droite Chiara, dans 2 semaines on va chez mes parents puis après tu le dis à Laurent, et là, ce sera le plus beau jour de nos vies.
- Je sais, on n'a jamais été aussi proches et j'ai jamais autant stressée.
- Tu stresse de l'annonce ? Ou de voir ma famille ?
- Les deux, rigolai-je.
- Ma mère t'aime déjà, ne t'inquiètes pas pour ça, dit-il en m'embrassant.
- Bon si je pars pas maintenant, je partirai jamais. Je t'aime Pierre et je te surveille, même de loin, j'ai des espions, n'oublies pas.
- Allez viens dans mes bras.

J'enroulai mes bras autour de lui et blottis ma tête contre son torse telle une enfant.

- Avant que tu partes, tiens, dit-il en enlevant son sweat. Comme ça tu m'oublies pas et tu m'as toujours avec toi.
- J'adore, je te le rends en Normandie alors.
- Je t'aime.
- Moi aussi je t'aime.

On s'embrassa une dernière fois et je partis vers le parking où Ana m'attendait. J'entrai dans la voiture et lui racontai mes vacances.

« T'as gardé son pull, je vois.
- Oui, 2 semaines c'est déjà assez long, il faut que je garde quelque chose de lui avec moi.
- Vous êtes vraiment trop mignons. Bon je vais gâcher ce tout plein de bonheur mais j'aurai besoin de toi. C'est mon dernier weekend...
- T'es pas là en Hongrie ?
- Non, Chiara... lundi je prends un avion pour Varsovie. Mon grand père est décédé hier et je dois être en Pologne pour la succession et je vais notamment recevoir des parts de son entreprise et beaucoup d'argent.
- Oh, Ana, je suis sincèrement désolée.
- Ça va aller ne t'inquiètes pas. J'ai juste besoin de toi pour organiser la plus grosse fête du paddock. Tu invites qui tu veux. Je vais aller l'annoncer à Laurent tout à l'heure. Je lui dirai aussi que je te donne ce week-end pour organiser la soirée de dimanche soir.
- Quel honneur. Je vais préparer quelque chose de fou, t'es pas prête. Merci de me confier cette tâche. Ça me touche beaucoup. T'es une star dans ce paddock alors cette soirée, tu vas t'en souvenir.
- Merci Chiara, je suis vraiment heureuse de t'avoir dans ma vie. Et puis même si je pars, on se capte toujours.
- Oui, évidemment, c'est non négociable. Tu veux que je vienne avec toi voir Laurent ?
- Pourquoi pas, tu veux lui dire pour Pierre ?
- Je comptais attendre la Hongrie mais tu pars plus tôt alors je vais peut-être en profiter.
- Je serai là, si ça se passe mal.

Monde cruel // Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant