LXX - Le dernier Grand Prix

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Dimanche 29 novembre

C'était le dernier. Le dernier Grand Prix de l'année. Ce soir était prévu une immense soirée où enfin, j'allais pouvoir voir Pierre. Il m'avait manqué. On avait du s'appeler 2 ou 3 fois depuis mardi et jamais très longtemps. Je ne l'avais pas beaucoup croisé dans le paddock. J'étais tellement occupée. Au final je pense que cette distance nous avait fait du bien. Mais j'attendais plus. Je n'oubliais pas. J'étais dans le box, un casque sur les oreilles, pour cette dernière expérience de la saison. J'aimais ces moments unique. J'entendais toutes les radios et je regardais les différentes stratégies. Dans ces moments là, j'étais juste une fan de sport automobile.

Pour finir la saison en beauté, Fernando finit 3ème et Esteban 6ème. Quant à Pierre, il était au pied du podium. Je rejoignis l'équipe dans la pit lane pour célébrer le podium de l'espagnol. J'avais le sourire jusqu'aux oreilles. Cette année avait été riche en émotions. Mais Alpine avait fait du bon travail. On était 5ème au championnat, au coude à coude avec McLaren. La bataille du devant avait aussi réservé son lot de surprise mais c'était finalement Charles, qui en finissant 1er aujourd'hui, avait gagné le championnat. J'étais tellement heureuse pour lui. Et sur la première marche du podium, quand le speaker l'annonça vainqueur mais aussi champion du monde, il s'effondra. Être champion du monde avec Ferrari était un rêve pour tous les pilotes. La plus prestigieuse écurie de F1 était revenue sur le devant de la scène. Je tournai la tête vers la gauche et vis Pierre, les yeux levés vers son meilleur ami. Il sourirait, il était fier. J'étais aussi fière de lui. Avec ses deux victoires et ses quelques podiums, Pierre avait fini 5ème au championnat derrière les 2 Ferrari et Verstappen et Hamilton. La bataille avait été rude avec Perez mais il avait réussi à le devancer grâce à ce dernier résultat.

La cérémonie se termina et les émotions descendirent peu à peu. Je retournai dans le paddock et vis un attroupement au loin. Je me rapprochai et essayai de me faufiler. En voyant la personne en face de moi je ne pus m'empêcher de lui sauter dessus.

« Je suis fière de toi mon Charles! Tu mérites tout ça, t'as travaillé dur, plus dur que beaucoup d'autres. Je suis contente d'être là avec toi. Merci d'être arrivé dans ma vie.
- Grosse décla pour mon koala préféré. T'es adorable Chiara, merci. Je crois que je réalise pas.
- Tu réaliseras surement jamais.
- J'espère que t'es prête à fêter ça ce soir.
- Oui. J'ai hâte, seulement si vous pouviez me préserver Pierre.
- Je crois que les mecs ont appris de leurs erreurs.
- D'ailleurs tu l'as vu dernièrement ? Il me manque terriblement.
- Alors, justement, il m'a dit qu'il t'attendait.
- Où ça ?
- Il m'a dit je cite : « même endroit qu'avant ». Il m'en a pas plus dit mais il savait que tu saurais.
- Je sais. Je te laisse. On se voit ce soir. Encore bravo mon frère, je suis fière.
- Merci ma Chiara.

Je le pris dans mes bras et il me fit un bisou sur la joue avant que je cours vers le motorhome Alpha Tauri. Je demandai à un personnel où était la salle de préparation de Pierre. Je toquai et la porte s'ouvrit faisant apparaitre le visage souriant de Pierre. Il m'attrapa par la taille et ferma la porte.

- J'ai l'impression que ça fait une éternité que j'ai pas vu ma femme.
- Tu m'as trop manqué je te jure. Je te félicite pour ta saison sincèrement t'as été génial.
- Je pense vraiment que ça aurait pas été la même chose sans toi.
- Arrêtes...
- Non vraiment Chiara, tu m'as redonné confiance et je voulais te rendre fière.
- Je le suis, vraiment.
- Et moi je suis fier de toi, tout ce que tu as accompli en quelques mois. Je pense que tu vas encore plus t'éclater l'année prochaine avec ton CDI.
- On parle pas de ça, je veux rester dans le présent, avec toi.
- Je t'ai tant manqué que ça ?
- Oui, dis-je en lui faisant un énorme câlin. Maintenant tout peut se calmer.
- Il reste une semaine d'essais...
- Oui bon, après la semaine d'essais, tout pourra se calmer.
- J'ai hâte de passer mes journées dans un lit avec toi.
- En parlant de ça. Nouvel an avec Georgia, Romain, Charles, Charlotte et Ana à Milan, ça te dit ?
- Tu t'invite grave chez moi.
- C'est un peu chez moi maintenant.
- J'aime quand tu dis ce genre de choses. Mais oui c'est parfait. On en parlera à Charles.
- J'ai vu comme t'étais fier de lui sur son podium. Tes yeux brillaient.
- C'est mon frère, j'ai plus grandi avec lui qu'avec mes 4 vrais frères. Et qu'il accomplisse son rêve, notre rêve, le rêve de Anthoine, de Jules, de son père, c'est tellement incroyable. Et je pense que ce soir il va chialer.
- T'es méchant. D'ailleurs je sais pas comment m'habiller ce soir.
- Sors ta plus belle tenue. Moi je pars sur du blanc je pense.
- Je vais m'assortir à toi alors. Faut juste que je rentre à l'hôtel prendre une douche.
- Je viens avec toi, attends je récupère juste des affaires avec Pyry. Je te rejoins à ta chambre.
- 206.
- Parfait, à tout à l'heure.

Je commençais à partir mais il me prit le bras et me retourna.

- Chiara ?
- Mmh ?
- Je t'aime. Merci de m'avoir laissé cette chance.
- Je t'aime aussi Pierre.

Je l'embrassai passionnément et sortis de la salle pour rejoindre mon hôtel. Je partis prendre une douche et j'y restai quelques temps quand la porte de la salle de bain s'ouvrit sur la tête de Pierre. Il se faufila et me rejoignit dans la douche où la température monta.

- Ça m'avait manqué, me murmura-t-il.
- Tais toi.

Je lui pris le visage, le regardai intensément et l'embrassai langoureusement. Il me prit par les hanches et j'enroulai mes jambes autour de lui. La température monta encore mais on ne pouvait plus s'arrêter. Chaque va et vient me faisait extérioriser ces semaines de tension. Je criai tellement fort que je du mettre ma tête dans son cou pour pouvoir hurler de plaisir dedans sans qu'on m'entende trop. Il ne s'arrêtait pas et c'était toujours aussi bon. Il me retourna sauvagement et s'emboita dans moi. Il mit une de ses mains devant ma bouche et je hurlai à n'en plus pouvoir. Je tremblai mais j'aimais tellement ça.

Après avoir fait nos affaires, Pierre retourna à son hôtel se préparer pendant que je m'habillais et me coiffais en repensant au moment qu'on venait de passer. Je sentais déjà le désir monter. Cette soirée allait être tendue sexuellement parlant. J'avais hâte de voir Pierre se contenir. Il n'était pas prêt à la tenue que j'avais choisi. Je le connaissais par coeur. Je savais qu'il allait devoir se retenir en me voyant. J'aimais ce challenge.

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Charles est champion, mon rêve.

Maria.

Monde cruel // Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant