Moritz

01. WAKE UP

Rita

Deux heures plutard, Colombie.

Des voix, je n'arrive pas à savoir d'où elles proviennent, mais je les entends. Je suis réveillée.

- Elle est entrain de se réveiller.

- Il faudrait peut-être aller lui dire. Répond une voix féminine.

Ces voix me sont inconnues, j'ai beau chercher mais je n'arrive pas à poser de visages dessus.

- Tu es tombé sur la tête, nous ne sommes pas sensés être ici. On va sortir doucement sans aucun bruit, et il n'en saura rien.

La porte viens de s'ouvrir, je suis tenter de regarder ce qui se trame autour de moi mais je me ravise et garde les yeux clos, la bouche mis ouverte et le corps immobile.

- Qu'est ce que vous faites là tout les deux, retourner vous asseoir à l'avant. Retenti une toute nouvelle voix, sûrement l'homme qui vient d'entrer dans la pièce.

La porte se referme et je sent une présence à mes côtes.

- C'est bon tu peux ouvrir les yeux.
Sous l'incompréhension, je ne les ouvre pas. C'est à moi qu'il parle? Impossible.

- Oui c'est à toi que je parles. Ouvre les yeux.

Et bien apparemment si.

Cet homme li dans les pensées, je ne vois pas d'autre solution.

J'ouvre les yeux timidement, et m'assois sur le fauteuil en cuir sur lequel j'étais endormie quelques minutes plus tôt.

- Bonsoir Mademoiselle Lascar.

- Bonsoir. Qui êtes-vous ?

Je pose la question, histoire d'être sûre, même si dans ma tête la réponse paraît évidente.

C'est l'homme de la partie de poker.

Celui qui a gagner face à mon père.

Rien que le fait de repenser à ça me donne des haut de coeur.

- Je suis Monsieur Mejira. Vous savez, c'est chez moi que vous allez vivre maintenant.

- N'essayez surtout pas de rendre aimable la chose. Vous m'avez acheté, un point c'est tout.

Il commence à ouvrir la bouche, mais je le coupe.

- Ne tenter pas de me donner une explication quelquonque c'est compris.

Un gros blanc viens de s'installer, mais il reprend tout de même.

- Je pensais que, sur le coup du choque vous resteriez muette. Mais apparemment non.

Je relève enfin la tête vers lui et mes souvenirs reviennent en trombe.

Je suis triste, très triste même. Mais ne comptez pas sur moi pour lui donner cette version de l'histoire.

- Je ne suis pas choquée mais énervée. Alors vous allez faire demi tour et me ramener chez mon père pour que je puisse m'occuper de son cas comme j'aurais dû le faire depuis longtemps.

Oui c'est en partie véridique et je dois donner l'impression d'être une folle totalement hystérique mais c'est la seule chose qui me passe par la tête en ce moment même, le tuer.

- Je ne peut pas, j'ai passer un accord avec lui.

- Vous vous êtes fait avoir monsieur... Mojira? Je n'en sais rien et je m'en moque. Mais vous êtes au courant que je ne fairait ni votre linge, ni votre vaisselle et que je ne vous fairait pas à manger ?