𝐍𝖊𝖊𝖗𝖆𝖒 (Interrompu)

𝐈

La brise du vent me caressant doucement la peau , le sable mouillé qui s'accroche à mes pieds , le bruit des vagues et des oiseaux qui viennent souvent sur les plages et dont j'ai oublié le nom , le ciel bleu ... j'avais l'impression de connaître une paix intérieure me faisant oublier  tout ce que ma misérable vie a engendré en me chuchotant doucement c'est terminé .

- Monsieur Neeram !

Et je quittai mon beau rêve de force , réveillé avec "douceur" par  mon professeur de Sciences . Je me redressa et tourna la tête vers elle alors qu'elle me regardait, en colère.

- Je vois que mes cours ne vous servent à rien au point où vous vous endormez.

Je ne répond rien et elle continua :

- Allez donc voir dehors si vous pouvez vous rendre utile .

Je me leva sans rien dire et sortit de la salle en traînant un peu le pas . Je n'étais pas d'humeur à vagabonder dans les couloirs alors je me suis assis sur un tabouret en métal qui se trouvait à côté de la porte , je sais pas d'où ça sort mais tranquille. J'ai pas de musique , pas de livre , pas de papier et crayon ... il me reste une seule chose à faire : imaginer des scénarios pas possible ressemblant au film d'action avec pour personnage principal : n'importe qui que j'ai pu croiser en journée . Le scénario commença à se dérouler dans mon esprit alors que je cherchais une pose confortable sur le tabouret . Dans ma tête, une fille aux cheveux marrons lisses avec des lunettes de soleil faisait des cascades impossibles  avec une Ferrari bleu-roi -la couleur de mes yeux tiens- en échappant à des trafiquants à qui elle a volé la marchandise. Si seulement ma vie pouvait être aussi mouvementé positivement.

- Monsieur Neeram.

Pourquoi elle vient toujours casser mes délires ?

- Vous pouvez retourner en classe , j'ai déjà fini mon cours .

Pendant qu'elle parlait , j'avais déjà quitté mon tabouret et je suis entré en salle . Comme je ne l'entendais pas partir à son tour , je lui demandai si elle avait quelque chose à ajouter .

- Non ... juste que je pense que cette couleur rouge au bas de vos cheveux ne plaira pas à vos surveillants .

Je haussai les épaules et tourna les talons . Si ils sont pas contents c'est leur problème, il y a bien des gens qui mettent du rose sur leur cheveux et personne ne dit rien . À pas involontairement silencieux , j'allai m'asseoir sur ma place à côté de la fenêtre. Je sortis mon téléphone que j'avais placé en bas de mon cahier . J'y branchai mes écouteurs sur celui-ci puis je lançai l'enregistrement du cours précèdent. Ça peut paraître bizarre mais j'enregistre mes cours , certains , parce que je m'endors souvent sans m'en rendre compte et quand je me réveille , soit ils sont trop avancés , soit le prof est déjà sorti . Dans tous les cas , les enregistrements me permettent de recopier les cours après.

Quelques minutes après avoir observé le ciel...

Mais qu'est-ce que je fous ici ? Mon niveau est à quelques pas de l'échec malgré mes efforts. J'ai l'impression d'être de trop partout , je suis sûr que même mon prof de Karaté est sympa avec moi parce qu'il se force à être bien avec tout le monde . J'aurais dû rester à la maison et -

Drrriiiiinng !

C'est déjà la fin des cours . Pendant tout le monde sort en causant , je range mes affaires et je sors à mon tour de la salle , puis du lycée. Sur le chemin , je me dirige directement vers le tatami où je trouve le professeur (Nda : je ne sais pas comment on appelle les profs de Karaté) entrain de fermer le tatami . Ce dernier se retourna en souriant avec un air désolé.