Au début...
...avant les six Singularités et l'aube de la création, vinrent les ℂ𝔼𝕃𝔼𝕊𝕋𝔼𝕊. Arishem, le Premier Céleste, créa le premier soleil et apporta la lumière dans l'univers. La vie commença, et se développa.
Tout était question d'équili...
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Epona se réveilla avec un mal de tête épouvantable. Sa bouche était pâteuse et elle avait l'impression qu'une pierre était logée au fond de sa gorge. Elle déglutit difficilement et tenta de lever la tête mais celle-ci semblait peser une tonne. Elle se prit la tête entre les mains et se força à la tenir droite. Elle plissa les yeux un instant en voyant que les rayons d'une étoile transperçaient l'immense baie de l'atelier et se leva lentement.
- Tiamut ? Appela-t-elle d'une voix rauque.
Seul le silence de la Forge-Monde lui répondit. Epona ne se souvenait pas d'avoir dormi longtemps pourtant. Elle parcourut les couloirs de l'atelier en appelant son frère mais aucun son ne lui répondit. Elle s'approcha de la source d'eau et s'aspergea le visage pour se réveiller. Deux verres trainaient sur le bord de la vasque et Epona tenta de ne pas être agacée par la manie de son frère à ne rien ranger. L'immense douleur qui occupait son esprit était peu à peu remplacée par la panique mais elle tentait de garder son sang-froid. Tiamut finissait parfois très tard à l'atelier et il n'était pas rare de le trouver endormi sur un nouvel automate qu'il voulait développer.
Elle dévala les marches vers les machines remplies d'automate et s'arrêta un instant devant la vision qu'elles lui montraient. Des milliers d'automates étaient alignés devant elle, dans un ordre parfait qui lui donna un frisson dans le dos. Certains étaient encore attachés à des fils dorés mais la plupart étaient libres de tous mouvements, dans leur tunique longue grise.
- Tiamut !
Son cri se répercuta en écho dans la vaste salle.
La blonde remonta en courant les marches vers l'atelier, à la recherche de son frère. Elle repassa dans l'atelier, dans la mezzanine, mais aucune trace de Tiamut. Elle remarqua qu'une épaisse couche de poussière s'était amassée sur les établis mais ne s'en formalisa pas.
Elle revint sur ses pas et remarqua alors le petit papier posé sur une table. Le papier était élimé entre ses doigts mais la blonde le déplia sans aucune douceur. Elle sentit les larmes s'amasser devant ses yeux et une larme tomber sur le papier.
Désolée, petite sœur, mais je n'avais pas le choix.
Elle reposa violemment le papier sur la table. Tout se mis en ordre dans sa tête. Les verres. La poussière. Tiamut l'avait drogué.
La panique qu'elle avait tenté plusieurs fois de contenir s'empara d'elle violemment et elle se mit à trembler. Elle courut le long des coursives de la Forge-Monde en hurlant le nom de son frère mais seul le regard vide des automates lui répondit.
Elle hésita une seconde devant l'entrée de leurs anciens quartiers et poussa la lourde porte. Le froid de l'espace l'accueillit brutalement et la blonde résista un instant à l'attraction de l'espace. Elle remonta en courant le gymnase où elle se battait avec Exitar et Ashema, le réfectoire où Tefral et Oneg lui jetaient de la nourriture pour la faire rigoler, les laboratoires où Eson, Ziran et Nezarr comparaient leurs recherches. Elle arrivait devant la navette de Jemiah quand elle sentit l'odeur. Elle tourna au coin du couloir et se figea sous la terreur.
