62. the triwizard tournament

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– Je ne vois vraiment pas pourquoi tout le monde adule ce bouquin ! me suis-je exclamée.

– Tu lis quoi ?

J'ai craqué un peu plus la tranche de mon livre pour permettre à Axel de mieux voire tandis que la calèche se mettait en marche.

– Le petit prince ? lut-elle. Ce livre est absolument génial ! C'était mon livre préféré quand j'étais enfant.

– Je comprends vraiment pas pourquoi, ai-je commenté. Le style est banal, l'histoire est absurde, en fait j'arrive pas à voir où est-ce que l'auteur veut m'emmener, c'est frustrant ! En fait, je suis comme le gamin à chaque nouvelle rencontre : je suis perplexe !

– Termine-le avant de te faire ton avis dessus, a commenté Axel avant de détailler mon livre : Attends, tu le lis en français là ?

– Bah oui, l'auteur est français.

– Tu connais le français ?

– Oui, j'ai toujours parlé français, ai-je confirmé sans lever les yeux de mon livre.

– Depuis quand on apprend le français en primaire ? a demandé Tracy.

– J'ai pas appris à l'école, j'ai toujours compris le français.

Mes amies ont échangé un regard et j'ai levé les yeux de mon livre, dans l'incompréhension.

– Quoi ?

– Tu parles le français sans l'avoir jamais appris ? a répété Tracy.

– Bah oui, ai-je répondu en haussant les épaules. Je suppose que ma mère parlait français et que je l'ai intégré, les scientifiques disent que ce genre de choses ça peut arriver.

Puis j'ai reporté mon attention sur mon livre.

Je n'aimais pas le petit prince. Je n'aimais pas sa morale, l'idée qu'il fallait laisser sortir l'enfant qui était caché en chacun de nous, qu'il fallait faire confiance à ses émotions et laisser libre court à toutes ses pensées.

Je n'étais pas le genre de personne à exposer mes sentiments, je préférais largement prétendre que je n'en avais aucune et j'étais devenue une experte à ce jeu avec la pratique. Il y a une leçon que l'on apprenait lorsqu'on commençait la pratique des arts occultes de l'esprit : se fermer à ses émotions est essentiel pour maîtriser l'occlumancie. Mais l'adolescence apportait son lot de complications et les hormones commençaient à sérieusement me porter préjudices. Tout le monde savait que je me fichais bien de cette notion qu'on appelle "amour", je le criais sur tous les toits de sorte à ce que le message soit clair. L'amour, c'était quelque chose qui vous rendait faible, et c'était quelque chose pour les faibles. Le contrôle, il n'y avait que ça de vrai. Lorsqu'on a le contrôle, alors personne ne peut s'en prendre à nous. Mon instinct de préservation était bien plus important que l'expression de mes sentiments.

WHAT IF.... || LIVRE IWhere stories live. Discover now