30. the criminal's escape

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Le Chaudron Baveur se situait à peine quelques minutes du London Bridge

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Le Chaudron Baveur se situait à peine quelques minutes du London Bridge. J'ai passé une grande partie de mon été assise dans le parc qui longeait la berge de la Tamise avec une vue imprenable sur le célèbre pont.

Vêtue d'un jean troué (on rappelle que c'est débile d'en acheter, on fait les trous soi-même avec une lame de rasoir ou un cutter) avec des collants en résilles en-dessous, mes fidèles converses qui étaient blanche que de nom, un crop-top et ma chemise à carreaux verte ; personne n'aurait pu douter que j'étais en réalité une sorcière.

J'ai retiré mon casque de mes oreilles pour le caler au creux de mon cou, la cassette de Alice in Chains tournant toujours dans mon walkman. Ma chouette Loki était emmitouflée dans ma veste en similicuir, cachée du regard des humains. Avec effroi, je lisais la Une de la Gazette du sorcier :

LE CRIMINEL SIRIUS BLACK S'EST ÉCHAPPÉ D'ASKABAN.

Plus que quiconque, je redoutais l'évasion de mon criminel de père. Je venais de passer ces deux dernières années (bon d'accord, un an et demi puisque j'ai passé un bon trimestre à jouer à la belle au bois dormant) à tenter encore et encore de persuader les autres que non, je n'avais aucun lien avec cet homme.

Mais à présent, Sirius Black était le sujet numéro 1 du monde sorcier britannique. A quoi allait bien pouvoir ressembler ma vie ? Je regrettais déjà la paix de ces dernières semaines. Je devais me rendre à l'évidence : mon année allait, encore une fois, s'avérer mouvementée (et je n'avais pas idée d'à quel point, entre mes Poufsouffles à gérer, les prophéties super flippantes de Trelawney et le retour des Maraudeurs à Poudlard, j'étais pas bout de mes peines).

J'ai jeté le journal quotidien par terre, n'appréciant guère le ton employé par la presse sorcière qui ressemblait beaucoup aux presses à scandales du type The Sun ou aux presses conservatrices du type The Times. Je préférais largement la lecture du Chicaneur qui, malgré certains de ses articles complètement absurdes, était atypique.

J'ai repris mon manuel d'occlumancie acheté récemment dans une boutique fort peu recommandable mais bien pratique en ce qui concerne ce genre d'ouvrages. C'est là que j'ai entendu une branche se craquer derrière moi. Telle l'héroïne terriblement clichée que j'étais à cette époque, je me suis retournée dans la précipitation. Mais il n'y avait rien derrière moi.

Le mois de juillet allait bientôt prendre fin et le temps était particulièrement clément dans les rues de Londres. Pourtant je venais de passer trois jours sans sortir de ma chambre. Et je n'avais pas dormi depuis à peu près autant de temps.

Pour être honnête, je dormais très mal depuis mon aventure avec la chambre des secrets. Je disais à qui voulait l'entendre que j'avais "bien trop dormi ces derniers mois" mais en réalité, le traumatisme de cette année m'empêchait de fermer sereinement les yeux. Entre le mage noir qui est entré dans ma tête, l'attaque de monstre dans les toilettes et les mois passée sur un lit d'hôpital prisonnière de mon propre corps, les séquelles étaient bien plus violentes que je n'aurais voulu l'admettre.

WHAT IF.... || LIVRE IWhere stories live. Discover now