38. night in the great hall

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En plus, un anniversaire, c'est quelque chose que l'on fête en famille, et je n'en avais aucune.

Enfin, j'avais un criminel et une fouine fasciste, ça donne vachement envie de faire la fête.

Et puis, le 31 octobre était aussi le jour de la mort de James et Lily Potter...

Heureusement, Ron a changé de sujet :

– Vous croyez que Black est toujours dans le château ? Enfin, l'autre Black...

– Apparemment, Dumbledore en est persuadé, ai-je répondu, sceptique.

A vrai dire, je regrettais beaucoup d'être coincée dans la grande salle parce que tout ce monde réuni m'empêchait de vérifier sur la carte du maraudeur si oui ou non mon paternel était toujours présent dans le château.

– C'est une chance qu'il ait choisie ce soir pour se manifester, dit Hermione tandis que nous nous glissions tout habillés dans leurs sacs de couchage. C'était la seule soirée où on n'était pas dans la tour...

– Il a dû perdre la notion du temps à force d'être toujours en fuite, dit Ron. Il ne s'est pas aperçu que c'était Halloween. Sinon, c'est ici, dans la Grande Salle, qu'il aurait débarqué.

– Ou alors il cherchait justement à ne pas se faire remarquer... ai-je complété, pensive.

Tout autour, tout le monde se posait les mêmes questions : comment avait-il pu entrer ? Et pourquoi ? Pour ma part, mon cerveau tournait à 200%.

– On éteint les lumières, maintenant ! a crié Percy. Tout le monde dans les sacs de couchage et plus un mot !

Il fallait voir le bon côté des choses : dans un an, nous en étions débarrassés.

Toutes les chandelles se sont éteintes d'un seul coup. Les seules sources de lumière venaient à présent de la forme argentée des fantômes, qui flottaient dans les airs en s'entretenant gravement avec les préfets, et du plafond magique parsemé d'étoiles, à l'image du ciel. La rumeur des chuchotements, semblable au murmure du vent, s'ajoutait au ciel magique, donnant l'impression aux élèves qu'ils dormaient à la belle étoile, au son d'une brise légère.

Néanmoins, la situation commençait à sérieusement m'angoisser. Si bien que je sentais déjà les premiers signes d'une nouvelle crise arriver. Sans attendre, je me suis relevée et j'ai avancé vers les portes.

– Je peux savoir ce que tu fais ? m'a lancé Percy-toujours-pas-mon-Percy-préféré.

– Toilettes, tu veux m'accompagner peut-être ? ai-je lancé, provoquant quelques rires autour d'eux.

Malheureusement, je n'eus d'autre choix que d'être escortée jusqu'aux toilettes par le professeur McGonagall qui vérifiait que les couloirs étaient vides.

– Black, ça va ?

En effet, il n'avait fallu que quelques secondes après que nous soyons sorties de la grande salle avant que je ne m'arrête en chemin pour m'appuyer contre le mur, le souffle court. D'ordinaire, j'arrivais à calmer assez facilement mes crises mais la présence du professeur qui observait chacun de mes faits et gestes m'en empêchait. Si bien que bientôt, ma vue commença à se brouiller, me forçant à m'asseoir.

– Miss Black ? a demandé le professeur McGonnagall, qui n'avait visiblement pas l'habitude de gérer ce genre de choses.

J'ai fait un moulinet de la main pour lui faire comprendre que tout allait bien (ce qui n'était absolument pas le cas) quand quelqu'un bouscula le professeur pour s'accroupir devant moi. Sans même avoir toutes mes facultés, je savais de qui il s'agissait.

WHAT IF.... || LIVRE IWhere stories live. Discover now