WHAT IF.... || LIVRE I

19. gilderoy lockhart

Pendant que Draco Malfoy s'amusait à mettre son doigt dans la bouche de sa mandragore, j'ai lancé un regard empli de désespoir à Tracy.

– Non, a répondu mon amie en comprenant ma demande silencieuse.

J'ai retiré mon gant pour montrer sa manucure parfaitement noire en lui lançant un regard de détresse. Tracy a soupiré avant de s'occuper de ma mandragore sous mon regard rempli d'une reconnaissance éternelle. Durant tout mon passage à Poudlard, j'ai toujours tout fait pour éviter les travaux pratiques de botanique. C'est donc avec soulagement que je suis passée sous la douche à la fin du cours, bien trop heureuse de pouvoir me débarrasser de la terre et autres odeurs de la botanique sous l'eau brûlante.

Heureusement, nous passions l'heure suivante en cours de métamorphoses, une matière bien moins terrible. Et comme toujours, je me suis retrouvée au coude à coude avec mon cousin préféré lorsqu'il fallu changer un scarabée (pauvre scarabée) en bouton de manteau. Malheureusement, cette journée se terminait par le cours de défense contre les forces du mal, que nous partagions avec.... Les gryffondors !

J'ai délaissé ses amies pour s'approcher de Nott et Zabini.

– Ah mes deux garçons préférés ! me suis-je exclamée avec un grand sourire.

– Qu'est-ce que tu veux ? a froidement demandé Blaise.

– Oui mes vacances sont bien passées, je vais très bien, merci de poser la question, et toi ? ai-je lancé avant que le garçon ne lève les yeux au ciel.

– On t'a déjà dit que tu étais fatigante comme fille ? m'a demandé Nott d'un ton blasé.

– J'ai perdu le compte avec le temps mais il me semble que Zabini m'a fait la remarque approximativement 71 fois l'année dernière.

– 73, a rectifié le principal concerné.

En fait, j'étais la seule à faire des efforts pour faire sortir de leurs bulles les deux garçons, même si, il fallait bien le reconnaître, cela ne fonctionnait pas vraiment. En fait, je m'étais donnée l'objectif de réussir à les énerver, histoire de voir s'ils étaient des êtres humains normaux avec des émotions, mais quoi que je fasse, ils restaient de marbre.

Théodore Nott était le plus ouvert des deux, même s'il ne l'aurait jamais avoué, je savais qu'il appréciait quand même mon incroyable personne. Blaise Zabini, lui, était réputé pour mépriser absolument tout le monde alors je ne m'en offusquais pas. Heureusement pour le pauvre garçon, mon attention fut attirée par l'énième dispute entre Draco et Harry :

– Tout le monde en rang, Harry Potter distribue des photos dédicacées ! a lancé Malfoy à la cantonade.

– Ce n'est pas vrai ! a répliqué Harry avec colère, les poings serrés. Ferme-la, Malfoy !

– Tu es jaloux, voilà tout, a lancé Colin, un premier année totalement fan d'Harry dont le corps tout entier avait à peu près l'épaisseur du cou de Crabbe.

Franchement, qui pourrait être jaloux d'Harry le binoclard complètement bête ?

– Jaloux ? s'esclaffa Malfoy qui n'avait plus besoin de crier car la moitié des élèves présents dans la cour l'écoutaient attentivement. Jaloux de quoi ? Je n'ai pas envie d'être défiguré par une cicatrice, moi ! Je ne crois pas qu'il suffise d'avoir un trou dans la tête pour être plus fort que les autres.

Je devais bien reconnaître que Draco avait bien travaillé ses répliques durant les vacances.

– Va donc manger des limaces, ça te fera du bien, Malfoy, dit Ron d'un ton furieux.