Une fois mon uniforme rangé dans ma malle, je me suis occupé des autres fournitures, qui me paraissaient bien lourdes pour mes faibles bras de femme : un chaudron, une boite de fioles, un télescope et une balance que j'ai achetée chez Wiseacre. Et bien évidemment, j'ai pris énormément de temps chez Fleury et Bott, observant avec attention tous les livres.

– Salut, dit un garçon au détour d'une étagère.

C'était un garçon âgé de peut-être deux ans de plus que moi. La première chose que j'ai remarquée est qu'il était particulièrement séduisant. Il avait les cheveux bruns, des yeux gris, mais pas froids comme les miens. Au contraire, son regard était pétillant, chaleureux.

– Salut, je lui ai répondu avec un grand sourire.

– C'est ta première année à Poudlard ? Demanda le garçon en désignant les livres que je tenais dans ma main.

– Ça se voit tant que ça ? j'ai demandé avec une grimace.

– Un peu, confirma-t-il en pouffant.

– Je dois bien reconnaître que je suis totalement perdue ! j'ai répondu sur le même ton. J'ai appris l'existence de cette école il y a quelques semaines.

Deuxième mensonge de cette histoire.

– Si ça peut te rassurer, même en ayant grandi avec des parents sorciers, la première rentrée à Poudlard a été particulièrement déroutante. Je m'appelle Cédric ! déclara le garçon en tendant sa main.

- Electra, j'ai répondu en lui rendant sa poigne.

Alors que le soleil commençait à décliner, j'avais enfin toutes ses fournitures, enfin presque ! Je suis entrée dans la boutique d'Ollivander pour trouver sa baguette, même si j'avais secrètement peur qu'aucune d'elles ne me conviennent. Lorsque je suis entrée, une clochette retentit au fond de la boutique. L'intérieur était minuscule mais j'avais de la chance : il n'y avait personne dans cette boutique. J'ai supposé que les sorciers commençaient leurs achats par la baguette. Des centaines voire des milliers de boîtes s'entassaient dans cette boutique particulièrement austère. Quelques secondes plus tard, un vieil homme est apparu entre les rayons.

– Bonjour, m'a-t-il accueilli avec une voix douce particulièrement flippante.

– Bonjour...

– Miss...

– Black. Electra Black, j'ai répondu telle une Jamie Bond.

– Black... Murmura le sorcier, pensif avant de s'exclamer : Bien, alors au travail ! Ce qui est amusant avec la famille Black, c'est qu'ils ont tous le même type de baguette : inflexible et capricieuse !

Oui, ça me ressemblait bien en effet.

– Alors soyez certaine que nous trouverons la baguette parfaite. Car soyons clairs, c'est la baguette qui choisit son maître, vous savez, je me souviens de chaque baguette que j'ai vendue !

Ollivander a continué de parler de sa formidable passion tandis qu'il me mesurait, pas franchement le moment le plus fun de ma journée.

– De quelle main tenez-vous votre baguette ?

– Euh... j'ai commencé, avant de me poser la question. Je suis droitière, je crois, bien que j'ai plus de force dans la main gauche, enfin les deux !

– Ah, cela ne va pas nous faciliter le travail, dit pensivement Ollivander. Mais ne vous en faites pas, on va trouver ! Chaque baguette de chez Ollivander renferme des substances magiques très puissantes, Miss Black. Nous utilisons du poil de licorne, des plumes de phénix ou des ventricules de cœur de dragon. Et de même qu'on ne trouve pas deux licornes, deux dragons ou deux phénix exactement semblables, il n'existe pas deux baguettes de chez Ollivander qui soient identiques. J'ajoute, bien entendu, qu'aucune autre baguette magique ne vous donnera des résultats aussi satisfaisants que les nôtres.

J'ai acquiescé tandis que le vieil homme allait me chercher plusieurs boîtes.

Bon, pendant un moment je me suis dit "et la souffrance animale alors ?".

Finalement, Ollivander est revenu et a ouvert la première boite. Il m'a tendu une première baguette, assez courte et de couleur noire. Assez banale quoi.

– Bois de pin, ventricule de dragon, 22.5 centimètres, bien équilibrée et agréable à tenir en main. Prenez-là et agitez-là un peu.

J'ai obéi. Et j'ai fait exploser une lampe.

– Désolée, je me suis excusée en reposant vivement la baguette.

– Ce n'est pas grave ! Ça arrive tout le temps, je me doutais que cela n'irait pas, je voulais juste m'assurer que j'avais raison. Tenez, celle-ci est en bois d'aulne, crin de licorne, 25 centimètres.

J'ai reproduit le même geste mais il ne s'est rien passé. Ollivander a hésité quelques secondes avant de tendre une troisième baguette. Je l'ai pris et directement, j'ai senti une étrange chaleur se répandre dans mes doigts. J'ai levé la baguette pour refaire le même geste et j'ai projeté une lumière vive argentée sur le mur.

– Intéressant... murmura Ollivander. Bois d'acacia, cœur de crin de licorne, 28.6 cm et inflexible, un très bel objet si vous voulez mon avis ! Le bois d'acacia est particulièrement capricieux, il refuse d'obéir à quiconque n'est pas son propriétaire et même dans ces cas-là, elles semblent refuser leur pleine puissance à tous les sorciers, à l'exception des plus doués, c'est une baguette qui aime les sors subtils et créatifs. On dit que les sorciers possédant ce genre de baguettes sont solitaires, indépendants et souvent bien plus portés sur le savoir que sur la pratique. Je ne garde qu'une petite quantité de ces baguettes, j'ai vendu la dernière il y a à peu près vingt ans à.... peu importe.

J'ai froncé les sourcils, Ollivander a marqué une pause avant de reprendre :

– Ne vous en faites pas, avec un peu de maîtrise, vous vous en sortirez parfaitement ! Vous voyez, votre baguette est fine, assez grande et raffinée, ce qui indique un esprit vif et ambitieux, je ne serais pas étonné de vous voir à Serpentard ou Serdaigle, cette baguette est très clairement la baguette d'une personne ambitieuse et complexe !

Après de nombreuses minutes durant lesquelles Ollivander décrivit chaque détail de la fameuse baguette, j'ai enfin réussi à sortir de la boutique. J'étais assez fière de mon achat, la baguette était très belle : d'un brun foncé, avec de petites sculptures gravées en relief, la baguette a une poignée particulière, de forme carrée.

Malgré ma journée bien remplie, je n'étais pas encore d'humeur à rentrer et puis, il me restait deux-trois choses à faire avant la rentrée : prendre un abonnement à mes magazines préférés pour les recevoir à Poudlard (heureusement que la poste sorcière avait un service spécial pour le courrier moldu). Ainsi, après avoir pris un abonnement chez Rolling Stones, The Morning Star et Riot Grrrl Press, j'ai quitté définitivement le monde magique pour faire mes derniers achats dans une papeterie moldue. Je n'avais jamais écrit avec une plume et je me doutais que c'était surement beaucoup moins agréable qu'un classique stylo bic alors j'ai fait mes réserves de stylos, crayons en tout genre mais surtout, de cahiers, carnets d'écriture, de dessin et je me suis même un petit plaisir en achetant un nouveau journal intime.

Et enfin, elle était fin prête à affronter cette nouvelle aventure ! 


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