~ An Ode ~

12

Je ne repondit pas, mes poings se crispaient au point que la douleur s'étendait sur ma peau.

- La lycanthropie n'est pas une maladie, elle ne se guérit pas, elle ne s'apaise pas, on ne peut pas empêcher la transformation. C'est un état, un fait, ceux qui en sont atteints sont homme et loup, et ce jusqu'à la fin de leur vie.

Dumbledore attrapa le paquet de cachet qui trônait entre nous deux, déposa dessus un regard dépité, et continua :

- Ces médicaments, quand ils ont été créé on a d'abord cru qu'il s'agissait de la solution, que grace à eux l'homme pouvait combattre la pleine lune, que le loup disparaissait. Mais sais-tu pourquoi ils ont été interdit ?

Sans attendre ma réponse il dégaina sa baguette et fit disparaître les cachets, réduit en une fine poussière qui se rependait sur son bureau. Une sentiment mitigé souffla en moi face à cette scène, à la fois horrifié qu'il détruise aussi facilement ce que mes parents s'efforçaient d'acheter à une sommes phénoménales, et en même temps presque heureux de voir ce poison infect disparaitre sous mes yeux.

- Tout ceux qui en prenait on fini par être rempli d'atroces souffrances, qui augmentait et augmentait, jusqu'à en mourir. Je l'ai dit, la lycanthropie ne peut être empêché, il faut juste accepter la transformation.

- C'est... Pas à moi.

Mon murmure s'éleva si bas dans la pièce que j'eu l'impression qu'il se perdait parmi la masse d'objet accumulé de part et d'autre des murs. Mais Dumbledore entendit très bien mon mensonge, c'est dans un air compréhensif qui se pencha vers moi.

- Hansol, crois-moi, tu n'es pas le premier et ne seras surement pas le dernier loup-garou à étudier dans cette école. Des enfants comme toi j'en vois beaucoup fouler les marches de Poudlard, perdu et désespéré, qui ont juste besoin d'une main tendu.

Mon cœur se serra douloureusement et une pluie d'émotion s'en vient picorer mes yeux. Jamais un adulte ayant conscience de ma malédiction ne m'avait observer avec une sincérité aussi intense, avec des yeux murmurant que tout se passerait bien, qui m'effleuraient sans la moindre once de dégoût. Toujours, c'est avec répugnance qu'on me fixait, à chaque réunion où mes parents me trainaient, eux-mêmes me faisaient comprendre qu'ils avaient honte de ce que j'étais. Seul Chan et Joshua ne m'avaient jamais regardé comme un monstre, ils étaient les seuls à passer outre le loup-garou pour m'apprécier réellement. Mais cet affection qu'on se portait tout les trois n'avait pour origine que cette peur grisante d'être plongé dans un univers trop grand et sombre pour nous.

Et à cette pensée une autre me vient, comment mes amis reagiraient-il s'ils apprenaient ? Junhui, Minghao, Mingyu et Seokmin, est-ce qu'ils seraient dégoûté ou effrayé comme bien d'autres avant eux ?

- Mais toi, Hansol, je crois que tu fais partie des rares chanceux de cette espèce. Tu dois le savoir, on dit qu'un loup-garou, une fois transformé, devient hors contrôle et violent, soumis au caprice de la lune. Mais sache ce n'est pas le cas, du moins pas toujours.

Mon attention se fit de nouveau absorber par Dumbledore, c'est débordant d'incompréhension face à ses paroles que je déposais mon regard sur son visage frippé, sur lequel se dessinait un mélange de malice et de bonheur.

- Il y a des fois, de rares fois, très très rare fois, où l'humain et le loup fusionnent. Nous ne relatons que trois de ces cas à travers l'histoire, des personnes qui, une fois loup, parvenaient à se contrôler. Ils n'avaient de l'animal que le physique et la force le temps d'une nuit. Et quand ils étaient humain, plus particulièrement aux moment où la pleine lune approchait, ils pouvaient user de la force d'un loup.

Il déposa ses coudes sur le bureau et déposa son menton contre ses mains, puis ancra son regard profondément dans le mien. Son sourire s'étendait parmi sa barbe, comme s'il appréciait particulièrement de constater la tempête qu'il venait de déclancher en moi.