- D'ailleurs, j'ai un truc de malade à te montrer ! s'exclame brutalement Valentina à l'attention de sa sœur. Le puzzle que j'ai acheté, il est terrible.

- Combien ?

- Trois milles pièces, il est dans la véranda.

Sans attendre plus longtemps, Esmée repose ses couverts et se lève de sa chaise pour disparaître derrière une porte menant à ce qui semble être la véranda. Pierre esquisse un sourire en entendant leurs voix émanant depuis la pièce semi-exterieure.

Il aide à débarrasser la table, empilant les assiettes et les ramenant vers la cuisine où la mère d'Esmée les glisse habilement dans le lave-vaisselle. Ses yeux sont attirés par les photographies aimantées sur le frigidaire, il n'a aucun mal à distinguer Esmée sur ces dernières. Elle est parfois entourée de sa sœur, tantôt son frère ou parents lors d'anniversaires.

Une photographie, en particulier, attire son attention. La pianiste se trouve aux côtés d'un homme blond, un petit garçon posé sur ses genoux dont les yeux sont pétillants de joie tout comme sa mère. Il n'est pas difficile de savoir qui sont les personnes accompagnant la brune.

Pierre a un goût amer dans la bouche en décrochant la photographie pour mieux observer la brune et son sourire éclatant, traduisant un immense bonheur. Il trouve cela terriblement injuste et cruel.

- C'est Timéo, souffle Esmée derrière lui.

Pierre sursaute presque en se retournant vers la pianiste, la photographie toujours dans la main. Il s'empresse de la remettre contre le frigidaire fixé par l'aimant avant d'analyser Esmée.

Esmée fixe la photographie, le regard perdu dans le vide, envahie par de nombreux souvenirs, le cœur d'une nostalgie profonde dont personne ne peut mesurer la grandeur.

- Désolé, je n'aurai pas dû, murmure Pierre.

- C'est rien, lâche-t-elle finalement en le regardant.

Elle esquisse un faible sourire rassurant et Pierre se sent affreusement coupable d'être la cause de son mal être alors qu'elle semblait plutôt bien tout au long de la journée.

- Je ferai mieux d'y aller, dit-t-il doucement.

- Est-ce que tu veux prendre un café ? s'empresse de demander Esmée.

Il secoue la tête, embêté par la situation dans laquelle il s'est mis par curiosité. En rejoignant le salon, Esmée l'observe dire au revoir à sa famille.

- La paella était excellente, ça faisait longtemps que j'en avais pas mangé, déclare Pierre à sa mère en la remerciant pour le plat.

Esmée raccompagne ce dernier jusqu'à l'entrée. Ils sortent sur le petit escalier extérieur, les températures rafraîchissent déjà et Esmée resserre son gilet autour de son corps.

Ses pieds nus marchant contre les dalles glacées de l'allée, elle accompagne Pierre jusqu'à sa voiture comme si elle avait peur qu'il ne se perde tout seul en effectuant les quelques mètres.

- Tes parents sont géniaux, constate Pierre.

- Je sais.

- Je suis désolé, avoue-t-il finalement.

Esmée secoue la tête. Elle assure qu'il était présent aujourd'hui et que c'est tout aussi important à ses yeux. Pierre s'approche pour une dernière étreinte avant son départ. Ils restent quelques minutes l'un contre l'autre, sans échanger un mot, il est difficile pour l'un comme pour l'autre de cacher leur doute et les battements frénétiques de leur cœur.

Esmée s'éloigne en déposant un baiser sur la joue du pilote mais Pierre la retient doucement par le poignet. Ses yeux s'ancrent dans les siens avec intensité, Esmée observe le regard azur du pilote glisser sur sur ses lèvres.

- Je meurs d'envie de t'embrasser, avoue Pierre. Mais j'ai l'impression que ce n'est jamais le bon moment.

- Ça ne t'empêche pas de le faire, murmure-t-elle.

Le cœur de Pierre s'arrête presque quand elle s'approche pour déposer ses lèvres sur les siennes avec timidité. Ils sont sonnés par cette sensation indescriptible qui les ébranle quand le baiser s'approfondit.

Pierre frisonne lorsqu'elle effleure la peau de sa nuque de ses doigts fins. Les mains posées sur ses hanches, il la retient encore contre lui quand elle s'éloigne à bout de souffle et murmure au creux de son oreille d'une voix éreintée :

- Bonne nuit.

- Bonne nuit, mademoiselle Da Costa.

Pierre l'embrasse une dernière fois complètement ivre de ses lèvres puis s'éloigne. Esmée l'observe démarrer le moteur et s'éloigner avant de rejoindre la maison, le cœur au bord de l'explosion. Quand elle referme la porte derrière elle, Esmée ne sait plus quoi penser de tout ça.

Elle monte se coucher, rapidement, pourtant elle reste de longues heures à fixer le plafond ne parvenant pas à dormir. Son téléphone vibre sur la table de nuit et ça l'arrache de ses pensées embrouillées, Pierre a simplement envoyé un cœur par message.

Un tout petit cœur pour faire exploser celui d'Esmée d'amour.

Un tout petit cœur pour faire exploser celui d'Esmée d'amour

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enfinnn le bisousss

puis Esmée quoi 🥺

i'm back après trois semaines de révisions et deux semaines de concours où j'ai survécu un peu
(la prepa c'est aussi passer de 16 de moyenne en terminale à 8 :(( )
Bref, on attend les résultats pour voir si je suis admissibles pour les oraux hein 🤞

J'espère que vous allez bien et que le bac et que tous vos examens se sont bien passés !!

SYNDROME » Pierre Gasly ✓Where stories live. Discover now