Chapitre 15

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« C'est exact, répondit une voix féminine derrière lui. Je suis là. »

Une sensation glacée s'infiltra dans les veines du chef des Black Masks. Il se tendit, et voulut se retourner, mais il n'y parvint pas. Il n'arrivait plus à bouger.

« Pourquoi m'as-tu appelée ? Tu n'as pas peur de mourir ? »

Un sourire dédaigneux apparut sur les lèvres de son adversaire.

« Non.

— Alors on va voir ça. »

Rin recula. Le chef sentit la sensation glacée disparaître petit à petit de son corps, et il se retourna. Il rencontra les yeux glacials de la jeune fille. Il la dévisagea, moqueur.

« Il paraît que tu voulais pas participer à la bataille, dit-il. Je vois que tu sais pas tenir ta parole.

— Je ne suis jamais très loin, au cas où ça tourne mal. Et quand on m'appelle, je viens toujours. Et puis, honnêtement, je m'attendais à ce que tu me réclames. »

Le chef fronça les sourcils.

« Comment ça ? »

Rin sourit.

« Tu m'as provoquée, parce que tu savais que j'étais là. Tu veux te battre contre moi. Normalement, les gens n'ont pas trop envie de mourir, mais toi... »

Rin s'avança de quelques pas. Elle leva la tête pour plonger son regard dans celui du chef.

« Toi, tu n'as pas peur de mourir. Ce que je peux comprendre, moi non plus je n'ai pas peur. Mais... je pense qu'il y a bien plus que ça, derrière cette provocation. »

Rin lui décocha un uppercut. Surpris, le chef s'écrasa sur le sol. Il se releva, les yeux brillants de colère.

« Toi... sale petite salope ! »

Il s'élança sur elle mais Rin l'esquiva. Elle lui donna un coup de poing, puis de pied, et tout le monde dut s'écarter pour ne pas se faire écraser par le chef des Black Masks.

« Mikey, je m'occupe de lui. »

Mikey observa Rin, inquiet, mais il se souvint du plan de Rin. Il acquiesça, et recommença à se battre. Bientôt, tout le monde reprit le combat. En plein milieu de la mêlée, Rin et le chef se battaient sans relâche. La jeune fille était bien plus petite que lui, mais également plus souple et plus rapide. Lui au contraire était une véritable montagne de muscles. Ils se battirent pendant un moment, avant que Rin ne parvienne à trouver son point faible. Elle lui donna un coup de pied dans sa jambe gauche, qui semblait plus faible que celle de droite. Le chef cria de douleur et s'écroula. Rin s'approcha de lui, menaçante. Elle le poussa du bout du pied et le posa ensuite sur la gorge de son adversaire.

« Alors, maintenant, dis-moi. Qui t'a envoyé ?

— Comment ça ? grogna le chef.

— Ce n'est pas Kisaki, ni le traître mafieux qui t'a envoyé. Tu ne m'aurais pas provoquée comme ça, sinon. Qui t'a envoyé ? »

Le chef se mit à rire, un rire si menaçant que Rin sentit l'inquiétude la gagner.

« C'est bien Kisaki qui m'envoie, gamine. Ma mission était de te faire venir dans la bataille. Je n'ai pas peur de mourir, et toi, tu apportes la mort partout où tu vas. »

Rin fronça les sourcils. Le dernier adversaire tomba, et le silence plana. Le chef éclata à nouveau de rire, qui résonna dans la nuit. La jeune fille l'observa un instant, puis recula.

Elle finit par partir, silencieuse.

« La reine des glaces, froide et sans cœur... tu apportes la mort. »

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