2 - Elu pour le nord

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Le temps qu'il passait à travailler était un régal. Les commandes étaient répétitives, mais pour un premier taff', il trouvait ça parfait. Il appréciait ses collègues, leur attitude sérieuse mais joviale, leurs critiques strictes mais encourageantes. Il s'améliorait chaque jour à vue d'oeil. Steven ne lui cacha pas qu'il comptait bien le garder ici, et qu'il ne lâcherait rien pour les autres boutiques de la marque, quoiqu'elles n'étaient pas vraiment rivales entre elles. Trop distantes, quelque chose du genre. Ces détails là n'intéressaient pas le jeune homme. 

Il avait un travail, qu'il commençait à bien maîtriser sans guide ; il avait son propre appartement et il commençait à connaître quelques personnes en ville. Ses collègues, et leurs amis, quand parfois il se faisait inviter à une soirée. Le travail était épuisant, et les horaires peu ajustées pour ces festivités ; qu'importe. Dipper n'était pas un fêtard de base. Les temps de repos, c'étaient pour une boisson chaude, un bon livre, et au lit. Les lieux bondés, il les fuyait ; précepte de la famille. Et un qu'il allait garder. Ne pas se faire remarquer, ne pas se faire voir, c'était éviter les problèmes avant qu'ils ne vous tombent dessus.

Il n'avait pas encore de nouvelles d'eux, tiens. Ca faisait un mois et demi, maintenant. La famille avait dû abandonner les recherches. Enfin, il espérait. Il restait méfiant, et le resterait pendant encore longtemps. Mais il n'y avait rien de louche. Rien de déplacé en son absence dans son appartement, pas de bruits de pas, et il n'avait pas eu le sentiment d'être suivi. Ca avait été facile. Trop facile, c'était ça le plus louche. Il craignait le pire. D'être manipulé, encore considéré comme un gamin qu'on laisserait faire son caprice jusqu'à ce qu'il n'est plus de souffle. Dipper frissonna. Quel moment choisiraient-ils pour revenir le hanter ? Quand manquerait-il de ce souffle ? Bien sûr qu'à un moment il baisserait sa garde, il était humain, il ne pouvait rester en permanence sur la défensive, quoiqu'ils en disent ! Il s'efforçait de ne pas y penser, et de vivre comme quelqu'un de normal. 

Les jours se suivaient. Les commandes de pâtisserie, ses précautions, toujours les mêmes. Rien ne perturbait ce rythme, et ça lui convenait parfaitement. Il aimait bien ses collègues. Il aimait bien ce sentiment de proximité, ce lien qui se tissait entre eux. Il pouffa amer. Il se sentait plus proche d'eux que de sa putain de famille ; que des gens qui l'avaient élevé pendant vingt-deux trop longues années. C'en était douloureux tiens. 

Qu'ils aillent tous en enfer. 



Steven l'interpela durant sa pause. Il avait une mine exagérément défaite. Dipper le connaissait suffisamment pour savoir qu'il y avait une mauvaise nouvelle ; sans doute plus pour son chef que pour lui-même. Il le suivit dans son bureau, celui-là même de l'entretien, et récupéra une enveloppe à son nom. De quoi s'agissait-il ? Steven insista sur son air mélodramatique avant d'expliquer brièvement -la pause n'était pas éternelle après tout. 

- Tu as été 'élu' pour bosser au nord. 

- Elu ? Au nord ??

- La boutique au nord, celle qui est noyé sous les problèmes. On dit élu, mais c'est pas comme si une assemblée t'avait choisi, hein. 

Il consulta la lettre. Oui, ça aurait été dur de faire plus simple que ça. 

- Un de leurs employé a eut un accident, et tu vas devoir le remplacer... pendant trois semaines.

- Ok, mais pourquoi moi ? et trois semaines ??

- Parce que l'accident en question a touché deux autres employés des deux autres boutiques, donc ils sont tous en manque de personnels, sauf ici. Et quant à nos trois pâtissiers, ils ont leur propres raison et celles du boss pour ne pas les envoyer, hein. Et donc- 

[Gravity Falls] Mafia AU / Billdip shipحيث تعيش القصص. اكتشف الآن